N'est pas Mark Wahlberg qui veut.
Saw II avait tout pour faire du projet initial une suite intéressante et tout aussi jouissive que le premier volet. De la même manière que j'ai revu ma note pour ce dernier, Saw II perd deux points d'un coup, tant la vacuité du scénario m'a laissé pantoise. A savoir qu'en dépit du schéma alambiqué similaire à Saw, les moyens d'y parvenir ici sont d'une paresse frôlant le génie. Le personnage d'Eric Matthews (interprété par un Donnie Wahlberg au fond du gouffre professionnel) fait sûrement partie du top 5 des personnages de flic les plus mal écrits de l'histoire du cinéma. Caractériel, con comme ses pieds et impossible de discuter intelligemment avec un serial killer chevronné retenant son fils captif, difficile de croire que ce type a réellement été engagé comme détective auprès des forces spéciales. Jusqu'à la fin de la saga, les flics seront de toute manière dépeints à l'image de Matthews : stupides, têtes brûlées et dépourvus de tout sens logique.
Retrouver Amanda ne procure aucun effet particulier, et l'on sent qu'il s'agit davantage de rassurer les fans du premier volet que d'un réel effort scénaristique, d'autant plus lorsqu'on voit la pléiade de personnages plus que passables qui jalonnent le film et dont on se contrefout royalement. Mention spéciale à Beverley Mitchell, à jamais prisonnière de son rôle dans la série 7 à la maison (#crédibilitey).
Même l'imagination requise dans les multiples mises à mort laisse le spectateur passif. Une heure et demie interminable en somme, avec pour seule consolation la présence de Tobin Bell toujours impeccable et aux scènes plus nombreuses... même si elles conduisent à l'insupportable "explication" dont on se serait bien dispensé.
N'est pas le Joker d'Heath Ledger qui veut non plus.