Une déception, cette (fausse) trilogie se bouclant piteusement. En effet, oubliant l'originalité du premier opus, le film s'embourbe dans un gloubi-glouba de flashbacks et de scènes gore sans queue ni tête, l'ennui se propageant lentement tout le long du film... Les personnages n'ont plus aucun charisme, que ce soit les anciens (Tobin Bell, rabaissé plus bas que terre à un monolithique maître du jeu) comme les nouveaux (le pourtant sympathique Angus Macfadyen, ici les yeux constamment hagards et le jeu sans conviction).
De plus, les révélations du film amorcées dans l'épisode précédent brisent radicalement la légende et le suspense instaurés depuis le début de la saga : on apprend donc qu'Amanda est avec le Tueur au Puzzle depuis le début de Saw. Complexifié au maximum, perdant de la logique et du réalisme, le long-métrage ne convainc pas. Et ce ne sont pas les meurtres gore mais stupides ni le twist-ending aussi ringard que prévisible qui viendront rehausser le troisième opus d'une franchise retranchée dans une complexité inutile.
Car oui, Saw III n'est au final qu'un amalgame de flashbacks énervants, de pièges bourrins confectionnés on ne sait comment et d'hémoglobine excessive ne voulant que surenchérir coûte que coûte (y compris la fameuse scène qui fait tourner de l'œil : la chirurgie sur le cerveau de John). Au final, la franchise se meurt avec ce troisième opus inutile mais dont on ne peut y échapper. Profit quand tu nous tiens...