Je l'ai revu en version longue director's cut, et ce format ne fait pas honneur à "Saw III". C'est le genre de film qui devient vite longuet, et sur deux heures la chose est flagrante, là où son prédécesseur "Saw II" se révélait plaisant sur 1H30.
Parallèlement, il y a un problème au niveau du scénario : le récit s'avère décousu et confus, la faute à un nombre de personnages trop important, et à des flashbacks pas forcément bien intégrés. Bref, la narration manque clairement de fluidité.
C'est dommage, car par ailleurs la trame générale se révèle assez bien pensée, et les twists sont plutôt pertinents.
D'autre part, ce troisième opus est celui qui marque le basculement de la saga vers le torture porn pur et dur, après deux premiers volets plus orientés thriller.
Cette fois le réalisateur Darren Lynn Bousman augmente la dose de gore, en multipliant les fameux pièges du Jigsaw, et en filmant une opération chirurgicale du cerveau. En France, le film sera d'ailleurs interdit aux moins de 18 ans.
Certains y auront sans doute trouvé leur compte, mais pour ma part j'aurais préféré un meilleur équilibre entre les séquences de torture et l'intrigue proprement dite.
Un dernier mot sur le casting, dans lequel on retrouve évidemment le pilier Tobin Bell et son assistante Shawnee Smith, mais aussi de nouveaux visages comme l'écossais Angus MacFadyen ou la jolie iranienne Bahar Soomekh. C'est également la première apparition d'une future figure emblématique de la saga, jouée par Costas Mandylor, que l'on aperçoit quelques instants.