Mais achevez-moi nom de Dieu !

Pourquoi je m'inflige cette atrocité ...
Vraiment ce film est une torture au sens littéral du terme, je savais d'avance à quoi m'attendre, mais j'espérais comme avec le cinquième opus qu'il y aurait ne serait-ce qu'un détail, un seul qui me permettrait de supporter ce viol visuel et auditif.
Absolument rien, impossible de trouver ne serait-ce qu'une qualité à cette daube, on nous prend pour les derniers des abrutis, et en ce sens je devrais mettre 1/10 mais manifestement je n'ai pas assez souffert et Dieu seul sait à quel point j'en pouvais plus.
Dans cette saga, il y avait une scène qui m'avait "traumatisé" quand j'étais enfant (je mets des guillemets car le terme est un peu fort), et comme par hasard on nous la balance dès le début.

Alors quoi dire dessus ? Vaut-il au moins qu'on en parle ? La réponse est évidente, mais je vais quand même faire une prétérition pour accentuer le niveau exécrable de cet étron.

Les incohérences étaient pléthoriques dès le deuxième opus, le quatrième n'a fait qu'exacerber le tout en ridiculisant un personnage iconique car pour ceux qui ne le savaient pas Jigsaw avait une femme et elle devait avoir un bébé du papa jigsaw ...
Oui les scénaristes n'ont rien trouver de mieux pour faire avancer ou devrais-je dire reculer l'intrigue, même un gosse de 5 ans a plus d'imagination.

Nous arrivons alors au 6ème opus et on nous explique enfin ce barbant cliffhanger du 5ème film, à savoir la fameuse boite testamentaire pour sa femme. Des photos précieuses ? Des objets familiaux ? Des liasses d'argent pour qu'elle retrouve un semblant de bonheur ? Pff tu parles, c'est mal connaitre ces enfoirés de scénaristes mercantilistes à deux balles.
Non bien évidemment c'est pour qu'elle poursuive la mission de Kramer, mais vu l'accumulation de foutaises des opus précédents on se creuse encore la tête pour dénicher une légère cohérence dans ce merdier, pourvu encore qu'elle soit acceptable. Blabla le disciple Hoffman doit poursuivre l'œuvre de Jigsaw, ce qui était à la base une sacralisation d'un être divin fascinant, est devenu une secte merdique sans queue ni tête.
Les motivations des personnages sont incompréhensibles, débiles. Toute la subtilité de ce qui devait être l'unique film est massacrée, piétinée, sans absolument aucune finesse, on est obligés de parler à voix haute pour expliquer les choses, des choses stupides. Les pièges n'ont plus aucun sens et ce depuis le deuxième film, leur but / fonction étant d'impressionner l'ado boutonneux aux doigts graisseux de nutella en train de s'asticoter devant du gore pornographique.

Dans Saw 6 (oui saucisse ahahah qu'est-ce que c'est drôle, c'est pas comme si c'était la millième fois qu'on me la fait) on suit un patron d'une compagnie d'assurance qui se verra implanter dans un test qui s'apparente à une extension drastique de ce qu'il faisait auparavant, c'est à dire le fait d'avoir le destin du peuple entre ses mains sauf qu'ici il s'agit de ses subordonnés. Bref, on voit déjà la morale à deux sou arriver au grand galop.
Dans cette daube, comme dans les précédents, Jigsaw se place comme une fatalité clownesque, c'est à dire un histrion criminel ayant pour but de divertir les disjonctés de l'esprit, et cela se traduit donc par des scènes d'une grande immoralité (les plus élitistes me diront que c'était déjà le cas dans le premier sauf que c'est faux, déjà c'est bien plus subtile, et puis on arrive aisément à justifier les actes par certains sous-entendus qui font froids dans le dos même si il y a deux trois points maladroits avec des zones d'ombre).
Donc un bureaucrate explique à une personne atteinte d'un cancer incurable du stade ultime qu'il lui est impossible d'accepter sa proposition quant à une possibilité de soigner son cancer par le biais d'une expérience fumeuse, pour des raisons juste évidentes.
Mais évidemment tout ce blabla unidirectionnel n'avait comme but de justifier la torture ascendante avec accessoirement ce discours redondant du "étant donné que tu as causé indirectement des problèmes, tu vas y faire face de manière plus aigue" (en tuant à foison des travailleurs de manière absurde et injuste).
Autant je veux bien accepter d'introduire le bureaucrate dans un test afin d'expier ses horreurs pour lui faire comprendre l'importance de ses actes passés, autant là ça prend tout une dimension totalement incohérente.

Bref passé ces péripéties merdiques on arrive à la fin qui est vraiment la cerise sur le gâteau du n'importe quoi. Les raisons du test d'Hoffman sont ridicules et cons.
Mais alors là où on se fout littéralement de nous, c'est qu'ils ont même réussi à rendre la musique (culte par sa frénésie foudroyante) totalement édulcorée, ils l'ont détruit, bravo les gars !

Voila, on s'est bien foutu de notre gueule, ce film est une daube absolue, pas la peine que je continue l'exécration.