L'étrangère
Il est des œuvres qui, par le suprême degré de fascination qu’elles exercent, tempèrent jusqu’aux plus évidentes maladresses. Ainsi de Sayonara. Au cœur même de son humeur contemplative, le film...
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le 6 mai 2017
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Bien que présenté sur les écrans français 4 mois après Harmonium, Sayonara n'en est pas moins antérieur dans la filmographie déjà fournie du jeune cinéaste Koji Fukada. Inspiré d'une pièce de théâtre de 15 minutes, Sayonara dure presque 8 fois plus de temps et cette longueur se ressent pleinement dans un film essentiellement contemplatif, ce n'est pas le problème majeur, mais surtout truffé de dialogues d'une invraisemblable banalité, assez souvent à la frontière du ridicule. Dans un Japon à peine uchronique, évacué progressivement par la population pour cause d'explosions nucléaires, le film s'articule autour de trois thèmes : le péril atomique, le statut des immigrés au Japon et la mortalité de l'humanité. C'est ce dernier sujet qui intéresse le réalisateur à travers ses deux personnages principaux dont un androïde.. Il faut louer la beauté sépulcrale des images de Sayonara et les magnifiques séquences finales. Mais ces dernières ne seront vues qu'à la condition de ne pas s'être assoupi auparavant, eu égard au fracassant ennui qui rôde. Les messages véhiculés tout au long du film s'entendent facilement et méritent certes notre adhésion. Visiblement, sur scène, un quart d'heure suffisait pour les faire comprendre !
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le 13 mai 2017
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