Ce réal qui leurre...
Sur le papier, Schizophrenia avait tout pour sentir la bobine casse gueule : son sujet, une voix off, son affiche, la traduction de son titre en français ; et surtout une réputation de film...
le 3 mai 2013
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Le cinéma d’Europe de l’Est possède une composante plutôt crue et dépouillée, ce qu’illustre parfaitement ce Schizophrenia (au titre français trompeur). Film autrichien brut de forme, sorti en 1983, il s’inspire de faits réels autour d’un tueur en série ayant sévi trois ans plus tôt. La caméra est collée à l'homme, impassible, qui déambule aux abords d'une ville, dans une atmosphère presque surréaliste et simili-post-apocalyptique, notamment du fait de la BO ambiante New Age de Schultz, et de ses longs plans aériens puis centrés sur le personnage, à mesure que son historique sadique est dressée et que ses pensées nous sont partagées. Abusé dans son enfance, et récidiviste d'abus jusqu'à tuer sa mère, il fantasme sur la torture et souffrances qu'il peut infliger aux gens qu'il croise. Ainsi, sans préméditation, il débarque dans une famille qu'il séquestre et tue perversement, avec quelques tendances vampiristes à la clé. En narration off, on nous impose son monologue interne alors qu'il repense à ses dérives sociopathes et au plaisir qu'il éprouve. Cela donne le ton misanthrope à la pellicule, et l'inspiration de Gaspar Noé, voire certains Lars von Trier, y est alors évidente. Il en ressort un film poisseux et glaçant, qui ne manque pas d’émettre une certaine fascination de ses choix cinématographiques.
Créée
le 29 janv. 2024
Critique lue 9 fois
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