Scooby est un parfait exemple d'un film très sympathique au démarrage, entre la découverte de Sammy et Scooby qui est pleine de tendresse ajoutée ensuite de la version "restaurée" du cultissime générique du dessin animé (attention au coup de vieux, mais que de belle nostalgie en deux minutes...), pour se vautrer ensuite dans un scénario abracadabrant, fusant dans tous les sens jusqu'au final en bazar complet. On aurait certainement préféré un scénario d'enquêtes en équipe (assez proche d'une compilation d'épisodes inédits reliés par une intrigue à long terme sur le film) plutôt qu'un mix grossier de l'univers d'Hanna-Barbera (Satanas et Diabolo, Capitaine Caverne, Dynomutt Dog Wonder - le chien volant en bottes vertes, excessivement peu connu en France - ici revu en version robotisée...) dont on ne comprend pas toujours bien l'intérêt, comme une inclusion au forceps. En parlant d'inclusion au forceps, on n'a toujours pas compris le délire avec Simon Cowell (le jurée de Britain's Got Talent) qui revient (mentionné ou "visible") une dizaine de fois dans le film. Épuisant. Mais l'on trouve tout de même de bonnes scènes d'action (le parc d'attraction) ou certains gags pour adultes (sur Tinder, les Backstreet Boys...), ce qui fait sourire bien souvent au début du film, avant que tout ne parte à vau-l'eau pour un final qui ne sait même plus ce qu'il veut entre niaiserie
(la grande facilité de scénario pour retrouver in extremis Sammy)
, action déconstruite
(le Cerbère à combattre, Satanas et Diabolo qui s'enfuient dans l'indifférence générale...)
et modernisation de l'équipe (la "nouvelle" Mystery Machine, c'est un bon gros "non"). Vraiment dommage, car ce film dévoilait un potentiel très intriguant au démarrage (avec les doubleurs en forme !) entre blagues réussies et enquêtes, et l'ensemble est parti en tous sens pour ne plus ressembler à rien. Reste la restauration du générique, moment de grande nostalgie.