Sinon Ramona est jolie à regarder.
Ça me fait un peu de peine de ne mettre qu'un six à ce film.
Voilà un film bourré de qualités, qui s'aventure dans une trame narrative complètement barrée, qui flatte le geek dans le sens du poil via de multiples références de jeux cultes absolus et de de clins d'oeils divers, dès ce logo universal pixelisé avec son 8 Bit en ouverture.
Mais tout le long du film, cet excès de pixels et d'appels du pied "regarde, je suis un film pour geeks" a finalement abouti à une overdose m'empêchant de me plonger dans "l'histoire".
Oui, c'est une aventure de jeux vidéos, et comme la plupart des aventures de jeux vidéos, le scénario n'est pas très abouti.
Sauf que dans un jeu vidéo, j'incarne le héros, ses enjeux sont miens. Ici, je n'ai jamais ressenti la moindre empathie pour le personnage incarné par Micheal Cera, je n'ai jamais eu "peur" pour lui, je n'ai jamais fait de ses objectifs les miens. Et puis fondamentalement, il est quand même excessivement antipathique, tout semble lui tomber tout cuit dans le bec, il échappe à des situations ubuesques avec une facilité déconcertante et a un côté profondément égoïste qui me tape sur le système.
Ensuite tout va très vite, trop vite, le déluge de références vidéoludiques limite l'impact émotionnel, même minime.
Bref, si j'ai apprécié la qualité du travail au niveau visuel et sonore, je suis passé complètement à côté des personnages, donc de l'histoire, tout simplement.
Et l'histoire, c'est quand même ce qu'il y a de plus important.
Mais ça vaut le coup de le voir au moins une fois.