Pauvre Scott Pilgrim ! Franchement, il n'a pas de bol : sa copine l'a largué il y a un an et il a encore du mal à s'en remettre, il vit d'un petit boulot et partage un appartement tellement petit qu'il est obligé de partager le lit de son colocataire !
Enfin, heureusement, tout ça est oublié à partir du moment ou il rencontre Ramona. Mais il n'oublie pas à cause de l'amuuuuuuur MAIS PARCE QU'IL S'EN PREND LITTÉRALEMENT PLEIN LA TRONCHE PAR LES 7 "EVIL EXes" de sa douce !!
Et oui, ils sont comme ça, les ex de Ramona, accueillants (à coups de skate dans la tête) et chaleureux (à coups de boules de feu).
Mais pourquoi sont-ils si méchants ?? On ne sait pas et on s'en fiche ! On pourrait alors croire que le film n'est qu'une suite de combats sans liens et en fait.... c'est un peu le cas mais pas trop grâce au liens entre les personnages. L'histoire de Ramona et Scott, bien sûr mais aussi de ce dernier avec ses amis, sa sœur, ... Cela ajoute la juste dose d'intérêt qui permet d'avoir quelques atomes crochus avec notre pauvre héros et d'avoir mal avec lui. Parce que Scott n'a peut-être pas de plaque de métal dans le crâne ou de combinaison de plongée mais il maîtrise parfaitement les arts martiaux et supporte des projections contre un mur 50m plus haut.
Parce qu'on est comme ça, quand on s'appelle Scott Pilgrim, on ne se prend pas au sérieux, on fait des combats irréalistes et SURTOUT on met plein de références de geeks. Et il n'y a pas que Street Fighter. Dès qu'on voit le logo Universal pixélisé accompagné d'une musique chiptune et la musique de Zelda dès la première seconde du film, tout amateur de jeu vidéo se dit que c'est un film pour lui (ça a été clairement mon cas en tout cas). J'ai noté en vrac des références au jeu vidéo Scott Pilgrim vs The World : The Game, évidemment, à City Hunter, Soulcalibur, Matrix, Dragon Ball Z, Batman et plus étrangement (mais tout aussi drôle) une référence explicite à Seinfeld et l'entrée mythique de Kramer dans son appartement !
Et là, les fans de cinéma se demandent toujours, avec horreur, pourquoi je cite Snatch (du moins ceux qui n'ont pas cliqué de rage sur "je n'aime pas cette critique" avant de partir en courant :o). Cette comparaison se fait uniquement sur mon ressenti personnel à la fin de chacun de ces deux films. Je me sens revigoré et plein d'énergie après la vision de films si dynamiques et pêchus !
On a ici un film pour geeks qui a les références qui vont bien, qui est dynamique et qui met de bonne humeur. Du Red Bull sur pellicule, en quelque sorte. Encore !! (il paraît qu'une suite serait même déjà en chantier)