La ville de Woodsboro doit faire face à une nouvelle affaire sordide, un an après le viol et le meurtre de la mère de Sidney Prescott. Un serial killer rode dans les environs, affublé d’une cape noire et d’un masque blanc, ce dernier est bien décidé à continuer à tourmenter Sidney et les lycéens de la petite bourgade…
Scream (1996), film culte pour toute une génération, a permis au réalisateur de donner un second souffle à un genre laissé en désuétude : le slasher, après avoir marqué les esprits entre les années 70 & 80. Avec ce film, Wes Craven rend un vibrant hommage à Black Christmas (1974), le premier slasher de l’Histoire, où il était déjà question d’un psychopathe qui harcelait des jeunes filles au téléphone.
25ans après sa sortie, que reste-t-il de ce film qui marqua des générations d’adolescents avides de sensations fortes ? Ce qui nous frappe d’entrée de jeu, c’est la façon avec laquelle il parvient à s’imposer et à marquer les esprits avec cette séquence d’introduction (les 13min avec Drew Barrymore), il parvient avec une rare aisance à nous séduire et à nous tenir en haleine jusqu’au dénouement final.
Alors certes, rares sont les moments de frayeurs (à vrai dire, on ne sursaute jamais), mais les acteurs sont suffisamment convainquant pour que l’on se laisse prendre au jeu et que l’on finisse par ne plus savoir à qui faire confiance. Qui se cache sous le masque de "Ghostface" ? Le mystère est jalousement gardé.
S’il fallait lui trouver des défauts, peut-être devrions-nous être agacé qu’une fois de plus, des lycéens de 17/18ans soient incarnés par des acteurs âgés entre 23 & 26 ans (ça perd grandement en crédibilité de voir des grands gaillards de 25 piges se comporter comme des ados écervelés). Ajouté à cela toutes les scènes nocturnes suréclairées donnant l’impression d’avoir été réalisés comme en plein jour.
Wes Craven et son scénariste (Kevin Williamson) ont pris un malin plaisir à détourner tous les codes du slasher habituel, ils ont tourné en dérision ce que bons nombres de cinéastes nous ont proposés ces dernières décennies, offrant ainsi un côté humoristique à un thriller horrifique, totalement inattendu tant dans le fond que dans la forme. Le réalisateur en profite pour décrypter tous les codes du cinéma de genre en se les réappropriant à sa manière, sorte de pastiche du cinéma d'horreur US, il se fait plaisir et ne recule devant rien. Humour noir, auto-dérision, répliques cinglantes & clins d'oeil méta aux innombrables slashers qui pullulaient à l’époque (Freddy, Halloween, Vendredi 13, …), très clairement, on en a pour notre argent. Le réalisateur parvient à détourner les codes du slasher à sa guise et nous réserve quelques agréables surprises (notamment en le retrouvant grimé en Freddy Krueger passant la serpillère au sein du lycée).
Un très joli retour aux sources pour celui qui s’était déjà essayé au registre du slasher par deux fois avec Freddy chapt. 1 & chapt. 7 (1984/1994). Un film qui rapportera jusqu’à 12 fois sa mise de départ (!), enclenchant par la suite la machine à cash que l’on connait, avec ses innombrables suites.
(critique rédigée en 2011, réactualisée en 2022)
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Mes autres répliques
La franchise au complet :
│ Scream (1996) ★★★☆
│ Scream 2 (1997) ★★☆☆
│ Scream 3 (2000) ★★★☆
│ Scream 4 (2011) ★★☆☆
│ Scream (2022) ★☆☆☆