Descendre un film est nettement plus facile que d'en faire l'éloge. J'ai appris ce concept très simple lorsque je chroniquais les œuvres de Uwe Boll. Mais cette fois ci, en m'attaquant à son Seed, je ne sais pas trop sur quel pied danser. Uwe Boll n'est plus celui qu'il a été. Son Alone in the Dark et son House of the Dead, chefs d'œuvres de la nanardise, ont laissé place à un Bloodrayne passable et à un Dungeon Siege moyen ( je déconne quand même ).
Mais le vrai come back, l'étincelle qu'on n'attendait plus de lui provient de Postal, énième film adapté d'un jeu video peu connu où Boll se fout de tout ce qu'il peut concernant l'Amérique puritaine.
Seed se place dans la continuité de Postal, à savoir un métrage bien filmé et non plus épileptique, des idées de mises en scène intéressantes, une histoire original ( hum hum ) ;quoi que... et des scènes de meurtres brutales comme on les aime.
L'histoire quant à elle se résume de la sorte :
Jugé coupable, Seed, un tueur en série, est condamné à mort par éléctrocution. D'après la loi, s'il survit à 3 tentatives d'électrocution de 45 secondes avec 15 000 volts, il doit être libéré. Au bout de la deuxième tentative Seed est toujours en vie, le superviseur de l'exécution force le médecin à prononcer le décès et enterrer le tueur vivant.
Rien de bien extraordinaire je l'admets, encore un tueur en série revenu d'entre les morts pour se venger... classique ( remember Vendredi 13 et consort ). Les parallèles avec la saga sus nommé sont d'ailleurs nombreux : boogey man bourrin, meurtres nombreux et violents, du lourd en somme.
Mais la ou ça bloque, ce n'est n'ont pas l'histoire ni même la réalisation, non... ce qui est louche c'est son réalisateur... Uwe Boll bordel !! Comment un tâcheron comme lui a-t-il fait pour se reprendre et nous pondre une pellicule potable ? Dans Seed, point d'humour à deux balles, pas de teens insupportables et encore moins de FX mauvais. Seed, c'est un film brute de décoffrage, ça charcle méchamment, ça n'hésite pas à nous montrer des images insupportables comme les tortures d'animaux tirés de vraies documentaires ou alors ses scènes en accélérés montrant la décomposition de cadavres. Ces images, qui risquent d'imprimer pendant quelque temps votre rétine, nous sont balancées sans réel raison en pleine face sans qu'on s'y attende. Boll veut choquer, Boll y arrive. Mais Boll tente également de faire monter l'angoisse chez le spectateur comme cette scène entièrement tournée à la lampe torche des policiers dans le repaire de Seed.
Seed n'est pas à mettre entre toutes les mains ( voir la scène du matraquage au marteau pendant presque 6 minutes filmé en plan séquence, où l'on voit le visage de la victime se transformer en amas de chair et de sang ) et risque de vous faire apprécier ce réalisateur teuton qu'on ne présente plus.
Uwe Boll, ou le revival d'un réalisateur maudit démontre, après la réussite de Postal, qu'il n'ai pas prêt de rendre l'âme et que son talent s'améliore au fur et à mesure que sa filmographie augmente.