Sous un air d'Opéra
L'opéra a toujours occupé une place importante dans l'histoire de Venise. Déjà au XVIIème siècle, les puissantes familles vénitiennes érigeaient de gigantesques théâtres pour accueillir des...
Par
le 5 avr. 2021
15 j'aime
10
En 1866, alors que Venise est encore sous contrôle autrichien, une comtesse italienne s'éprend d'un lieutenant qui est considéré entre guillemets comme un ennemi.
Dans sa carrière, Luchino Visconti aura souvent observé l'histoire de son pays par le prisme de l'amour, et c'est également le cas ici, pour la première fois d'ailleurs. Pour ce faire, les grands moyens sont à l'écran, avec des décors majestueux, des figurants à perte de vue, et une très belle utilisation du Technicolor, et tout cela ramené à cette histoire tragique entre deux personnes qui n'auraient pas dû s'aimer. En l'occurrence Alida Valli et l'acteur américain Farley Granger, ce dernier étant un choix judicieux de casting car il représente l'ailleurs dans ce que voit cette femme de cet homme beau et ténébreux. Mais au fond, ce qui m'a freiné dans cette adaptation d'une nouvelle, c'est que ça reste d'une grande froideur, et que l'émotion est pour ainsi dire quasiment absente, si on excepte la fin, mais il faut attendre jusque là pour vibrer un peu.
Etrange, alors que pour deux de ses films ultérieurs, Rocco et ses frères ainsi que Le guépard, je reste ému, mais là, Luchino Visconti s'est-il laissé enivrer par les moyens aux dépens de sa passion amoureuse ? Petite déception en vue, mais je n'en garde pas moins une grande estime pour ce réalisateur.
Créée
le 16 janv. 2021
Critique lue 240 fois
5 j'aime
2 commentaires
D'autres avis sur Senso
L'opéra a toujours occupé une place importante dans l'histoire de Venise. Déjà au XVIIème siècle, les puissantes familles vénitiennes érigeaient de gigantesques théâtres pour accueillir des...
Par
le 5 avr. 2021
15 j'aime
10
... mais la nouvelle dont s'inspire Visconti ne l'était pas : du petit récit sensuel de Boito émerge une gigantesque pièce montée, qui peine, à trop vouloir monter la chantilly, à réussir le va et...
le 30 oct. 2013
14 j'aime
S'il y a bien une chose que j'aime chez Visconti, c'est le méthodisme obsessionnel avec lequel il compose et emplit son cadre. Où que l'on regarde dans ses images, il y a toujours un détail à...
Par
le 12 août 2016
13 j'aime
4
Du même critique
(Près de) cinquante ans après les évènements du premier Massacre à la tronçonneuse, des jeunes influenceurs reviennent dans la petite ville du Texas qui est désormais considérée comme fantôme afin de...
Par
le 18 févr. 2022
44 j'aime
Longtemps attendues, les mémoires de Arnold Schwarzenegger laissent au bout du compte un sentiment mitigé. Sa vie nous est narrée, de son enfance dans un village modeste en Autriche, en passant par...
Par
le 11 nov. 2012
44 j'aime
3
Ce nouveau film est situé après la victoire contre Majin Buu, et peu avant la naissance de Pan (la précision a son importance), et met en scène le dieu de la destruction, Bils (proche de bière, en...
Par
le 15 sept. 2013
42 j'aime
9