The Hye-Sun Odyssea
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Le film de zombie réussi, je précise parce qu'en général t'assiste à un ratage en bonne et due forme, un film de ce genre, disais-je, mérite une attention tout à fait particulière si tu ne veut pas tout gâcher dans un cyclone d'effets patauds et d'hémoglobine pas toujours de très bon goût.
Ici, pour ce qui est de Séoul Station, on ne peut pas dire que c'est un échec et pourtant, j'ai eu un peu de mal à accrocher. J'ai eu du mal car, comme beaucoup d'oeuvres traitant du même sujet, une grande part de l'intérêt se joue dans le premier quart d'heure. Généralement on t'expose une situation, des personnages, un enjeu potentiel qui couvrira toute l'histoire ou presque, on te couvre d'informations jusqu'à ce que le zombie se pointe et que le carnage commence. Au départ c'est la confusion qui règne chez l'assemblée, personne n'y comprend rien et se met à hurler en tout sens une raison valable. Ici, la découverte du problème zombie est très bien amenée, le film réussi à mêler drame et humour sans trop en faire. Dans ce cas, où est ce que ça pèche ?
Si on se rend bien compte de la tension qui grimpe tranquillement sur l'échelle, on craint néanmoins de la voir se viander en loupant des étapes. Or, c'est le cas. Bien vite, tandis que nous suivons en parallèle Hye-sun puis le père et le petit ami de cette dernière, l'histoire tourne à de petites scènettes d'un jeu du chat et de la souris dans lesquels chacun des protagonistes fuit pour sa vie tout en cherchant à mutuellement se retrouver. Au fil du temps, le jeu perd en émotion, en gravité. On finit simplement par rire des situations sans pour autant les craindre. La critique sociale qu'on peut retrouver dans le thème du zombie ne se retrouve à aucun moment, rien de bien prenant pour qui aimerait voir plus qu'un film d'épouvante comme il a pu en voir des dizaines.
Hormis quelques subtilités qu'on pourra trouver amusantes et/ou surprenantes, hormis une animation tantôt bien nerveuse tantôt suffisamment posée pour être appréciée, hormis tout cela, Séoul Station n'a pas la qualité qu'on aurait pu attendre de lui. Le film est bon mais répétitif et parfois peu original. L'humour ironique, noir est pourtant au rendez vous, faisant du moment de la projection une expérience qui reste sympathique.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes En 2016, je vais sucer la moelle du cinéma, Horreur, ô désespoir, ô vieillesse ennemie..., Le Festival du film Coréen de Paris (édition 2016) invite Fosca à se farçir du bel ouvrage et Vus en salle grâce à SensCritique
Créée
le 26 oct. 2016
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