Un film qui serait une sorte de mélange entre Point limite, Tempête à Washington et l'Ultimatum des trois mercenaires. A noter d'ailleurs que Lancaster retrouvera dans le Aldrich un rôle très proche de celui de Sept jours en mai.
Guerre froide, les grandes manoeuvres approchent, le président est impopulaire pour cause de pacifisme pro-soviétique exacerbé, le pays est divisé, Kirk Douglas, aide de camp du très populaire et populiste général Lancaster se demande si ce dernier ne prépare pas un coup d'Etat militaire...
Les acteurs sont parfaits, avec une mention spéciale pour un Fredric March superbe en président, on retrouve toujours avec tendresse Ava dans ses rôles de femme déchue et nous avons même droit à des seconds rôles de luxe avec l'impeccable Martin Balsam ainsi que l'adipeux, suant et alcoolisé Edmond O'Brien pour couronner le tout.
Pas si étrange de retrouver le scénariste de la Planète des singes et de la Quatrième dimension derrière une histoire de politique-fiction bien troussée et agréablement paranoïaque... Derrière, Frankenheimer fait très correctement le job, et essaie de me persuader que le réalisateur de Ronin est un douteux homonyme...
Peut-être un petit peu moins brillant que ses glorieux modèles, le film reste un très bon film et ravira sans conteste les plus sévères amateurs du genre. Un esprit proche des thrillers politique des 70's, mais avec le charme du classicisme 60's, et un casting en acier trempé, même en sachant que je suis un tout petit peu généreux sur la note, le nombre minuscule de personnes ayant vu ce film sur ce site est difficilement acceptable.