N'ayant pas trop le temps de consacrer à Septembre sans attendre une analyse longuement réfléchie, j'ai dit de but en blanc dans le titre de ma critique mon sentiment général au sortir de la projection.
La première chose que j'ai ensuite envie de dire sur ce film est que son titre original (Volveréis, qui signifie, je crois, quelque chose comme : recommencer ou revenir) m'apparaît (bien que je ne parle pas l'espagnol, mais je sais à peu près utiliser les outils de traduction que propose internet) beaucoup plus clair du contenu de l'opus que son titre français, qui lui ménage ou crée une sorte de suspense. Je n'insiste pas sur ce point pour ne pas trop "spoiler" l'ensemble de l'histoire, en tout cas telle que je l'ai comprise.
Quoi qu'il en soit, Septembre sans attendre est un très beau film, d'une grande finesse psychologique, je le répète, très habilement construit, et d'un climat à la fois mélancolique et joyeux. Le couple de l'histoire étant formé d'un acteur et d'une réalisatrice, cette histoire, bien sûr, a pour arrière-plan ou contexte général le monde du cinéma, mais cet aspect-là de la vie du couple n'apparaît pas comme primordial à première "lecture" du film (que ce soit, ou non, une fausse impression). Celui-ci expose, en fait, une histoire d'amour qui, après quinze ans d'union heureuse, s'essouffle pour des raisons qui sont dites, tout le long du métrage, par petites touches presque susurrées. Le détail de ces raisons, et la façon dont les deux partenaires les exposent, découvrent ou assument, sont captivants (ai-je trouvé). Et pourquoi Septembre ? Parce qu'il coïncide avec la fin de l'été (et de leur amour ?) et que le couple veut organiser une grande fête réunissant tous leurs proches, le 22 du mois (premier jour de l'automne), à l'occasion de leur séparation, car, affirment-ils à l'envi, ils se quitteront sans drame et en restant bons amis, mais... faut-il les croire ? Cette question pimente une grosse partie du métrage.
Les deux acteurs principaux sont excellents, et les autres comédiens (qui interprètent parents, amis, etc.) les entourent très heureusement. Jouant sur un registre doux-amer, le film est un curieux mélange de mélancolie et d'optimisme.
Précisons quand même que l'opus se termine bien par une grande fête comme prévu, mais que ce qui est fêté n'est pas la séparation d'Ale et d'Alex, mais leur mariage. "Vive les mariés !" est crié in fine dans la bande son et, pour les sourds, incrusté en bas d'image (dans la toute dernière scène, tandis que se déroule le générique final).
Ne ratez pas Septembre sans attendre. C'est du très bon cinéma, faites-moi confiance.