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Certaines critiques deux étoiles s'apparentent à 3 étoiles -. Or, dans le cas présent c'est bien le cas contraire, "Séraphine" étant pour moi beaucoup plus proche du "une étoile". Mais ce serait il est vrai un tout petit trop sévère vis-à-vis d'une oeuvre dotée de réelles qualités il faut l'admettre. D'abord un certain mérite à Martin provost de nous offrir un "biopic" loin des paillettes et des célébrités habituelles. Ici, nous sommes pas mal dans l'inconnu, avec un portrait de femmes qui ne ressemble à pas beaucoup d'autre. De plus, le film se refuse à tout manichéisme, ce qui est tout à son honneur : ni jamais blanc ni jamais tout noir... Mais c'est aussi la manière dont Provost a dessiné Séraphine qui nous séduit : à la limite de l'autisme et toujours grognon, voire désagréable, ce personnage sait ainsi se démarquer de certains clichés et n'en sonne que plus juste. De plus, certaines scènes peuvent évoquer des tableaux grâce à une jolie lumière. On appréciera également la relation avec cet amateur d'arts allemand, et l'aspect assez tragique bien rendu, avec un destin qui aurait pu en être autrement sans la guerre... Mais alors me direz-vous, que demander de plus et quoi reprocher à ce film? Presque tout vous répondrais-je! Car d'emblée, "Séraphine" semble vouloir s'appuyer sur un rythme pantouflard et des plus téléfilmesques, empêchant ainsi systématiquement l'émotion de surgir ou encore un quelconque émerveillement ne serait-ce que devant une scène précise. C'est d'autant plus désespérant que les meilleures scènes du film sont elle aussi imprégnés de ce rythme lent, poussif, Provost n'arrivant jamais à nous intéresser vraiment à ce personnage qu'on aurait pourtant tellement adorer aimer... Yolande Moreau livre quant à elle une prestation correcte, mais c'est finalement Ulrich Tukur qui retient notre attention grâce à une belle capacité de nuancer son personnage. Finalement, l'oeuvre s'avère plus estimable qu'autre chose tant elle est ennuyeuse : une déception.
Créée
le 25 mars 2018
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