Au début des années 1960, au Nouveau-Mexique. Cow-boy authentique, Jack Burns (Kirk Douglas) refuse de vivre avec son temps. Cet homme épris de liberté se déplace encore à cheval. Pour aider son ami Paul à s’échapper de prison, Jack provoque volontairement son arrestation. Mais Paul choisit de purger sa peine. Jack s’évade seul et tente alors de passer la frontière mexicaine à cheval. Mais le shérif Johnson se lance à ses trousses.
Il s’agit alors d’une poursuite. La traque finale en montagne est palpitante et très bien menée tandis que la dernière scène où Kirk Douglas croit toucher au but avant de tout perdre de manière dramatique est tout simplement bouleversante.
Les relations de Jack Burns sont paisibles et pacifiques avec la nature (la relation qu'il entretien avec son cheval dont une scène magnifique où il refuse de l'abandonner quitte à se faire prendre) qu'orageuse et violentes avec les hommes et la civilisation, hormis quelques rencontres éparses dont son premier amour incarné par la toute jeune Gena Rowlands.
Il est étonnant que ce film Seuls sont les indomptés soit classé dans le genre du western. Il y a bien Kirk Douglas (alors en pleine gloire de cow-boy), un cheval et un chapeau, mais il s'agit plutôt de l'enterrement quasi définitif d'un genre et d'une époque.
Le scénario est signé du talentueux Dalton Trumbo, il s'agit d'une œuvre singulière sur la marginalité.
Seuls sont les indomptés est un film riche, profond, et profondément attachant, même à le redécouvrir aujourd'hui. Il s’agit d’un grand film. Bien trop oublié aujourd'hui pour ce qu'il vaut et par rapport à d'autres et dont la force s'est atténuée le temps passant.
Un néo western puissant et crépusculaire, belle ode à un genre et mode de vie sur le déclin.