Singing in the Rain version débile mais mignon
Au début, j'ai eu vraiment peur. Je veux dire, c'est un bordel atroce, y'a des chinoises moches qui crient partout dans leur langue hideuse, c'est de l'humour pipi caca comme tout les trucs chinois... Bref, tout ce que je déteste. Mais j'avais un peu d'espoir depuis la scène initiatique de la romance, cet interlude poétique au sein du bombardement de la ville, sous un pont, avec une lune cent fois trop grande et une musique omniprésente. Une histoire d'amour qui n'existe qu'au cinéma.
La suite est à l'image du début, en demi-teinte permanente. On alterne avec les scènes, qui parfois m'arrachent un sourire, mais qui souvent ne reçoivent que mon désintérêt poli, celui que l'on éprouve quand on se dit que l'on pourrait tout aussi bien faire des formalités administratives et couper le film mais que l'on reste quand même devant parce que les deux options se valent. Mais surtout, au sein de cette débilité surexcitée, il y a des scènes poétiques, pendant lesquelles Hark se lâche, met la musique à fond, ordonne aux acteurs d'en faire trop, et on s'en fout, parce que c'est dans le ton du film et que de cette stupidité émerge une poésie touchante et charmante. Émotion qui dépasse ces scènes, à la fin, j'arrivais même à rire aux sketchs gamins.
Bref, un film agréable, parce que quand même, l'amour au cinéma, c'est beau. Même quand on enrobe ça avec les chinoiseries les plus infâmes.
Un des rares films du genre qui ne m'a pas donné la nausée d'ailleurs.