Plusieurs de chefs de clans se font assassiner par des hommes déguisés en ninjas. Une jeune femme, fille de sorcière, est soupçonnée, mais avec l'aide deux amis, elle va faire son enquête au sein d'un temple Shaolin où les indices sont sous forme d'épreuves.
Deuxième film réalisé par Tang Chia, je me demande s'il n'est pas supérieur à Shaolin Prince dans le sens où l'humour y est cette fois absent, au profit d'une intrigue mince comme une feuille, et des bastons démentielles. C'est simple, ça n'arrête pas, y compris dans les premières secondes où un chef de clan va être mortellement blessé à la poitrine, mais malgré ça, il manipule une hache énorme afin de battre en vain ses quatre agresseurs. Du Chang Cheh dans le côté poétique, avec tout le côté viril qu'on voit notamment dans l'entrainement des moines Shaolin, et même des scènes assez folles comme celle un homme torturé et pendu par les mains va se les faire arracher (les mains, je précise) d'un coup de hache, les laissant attachés alors que lui meurt au sol, gisant dans son sang.
Outre la présence de Ti-Lung, le film surprend aussi dans la présence, peu courante dans les films de la Shaw Brothers, d'un véritable rôle féminin, jouée par Lau Yuk-Pok, qui est véritablement douée pour la baston, et qui a plusieurs atouts dans ses manches. En tout cas, c'est du bonheur total, avec plusieurs combats jamais vus dans le principe comme celui sur un tas de chaises, où il ne faut pas tomber sous peine de perdre un indice concernant ces meurtres, et du sang à gogo. Peu importe que les moyens semblent de plus en plus réduits, avec des décors en carton pâte ou des statues qui sont clairement du papier mâché, tant que le fun est là.