Je me rappelle de la claquounette reçue lorsque pour la première fois je suis tombé sur cette comédie improbable, un peu comme si je découvrais un nouveau type d'humour. Ca pourrait paraître caricatural, voire raciste, mais à l'époque je me disais que ça devait être ça, l'humour chinois...
Ben non mon coco, déjà le film brandit la bannière Hong-Kongaise... Et surtout, c'est juste l'humour de Lee Lik-Chi et de Stephen Chow. Ce dernier réussissant même à se faire un nom (et plein de pognon) en occident grâce à ce Shaolin Soccer, parce qu'y jouant en sus le premier rôle. Le rôle d'un moine adepte d'arts martiaux sans le sou malgré ses tentatives de gratter à droite et à gauche via sa tchatche. Mais le jour où il rencontre un ancien footballeur estropié, le moine Shaolin armé de ses rêves de fortune décide alors de former une équipe avec d'anciens collègues reconvertis, avec ce "Pied droit d'or" pour entraîneur. Un entraîneur impressionné par le potentiel de la "jambe d'acier" du moine. Quant à ses confrères Shaolin - dont un frère le fuyant comme la peste -, ils n'ont pas grand-chose d'athlètes. Mais leur pouvoir est si grand ! ^^
En parallèle, le héros fera la rencontre d'une jeune boulangère complexée par son physique, spécialiste en brioches "de yin et de yang" comme en rapiéçage "hello kitty" de shoes, à qui le jeune moine essayera de redonner confiance. Celle-ci finira par leur porter main forte au cours d'un tournoi organisé par le yakuza local, malgré le râteau qui rendra ses brioches amères... Le petit moment émotion du film un peu ridicule, mais à priori intentionnel.
Sans transition, j'ai vraiment adoré le début de cette comédie. L'humour visuel, parfois absurde mais toujours perché grâce à un tas de bonnes idées de mise en scène, s'avère particulièrement rafraîchissant. C'est très rythmé et les personnages, de pathétiques losers humiliés, ne font pas dans le politiquement correct. Le premier entraînement comme les premières parties de foot - et notamment le match amical juste excellent - fonctionnent plutôt bien malgré quelques passages un peu plus lourds. Le sosie de Bruce Lee garde les buts, et nos moines aux pouvoirs "dragonballesques" effectuent des prouesses aussi invraisemblables que spectaculaires, même si à force un peu lassantes de surenchère. Parce que franchement, cette finale dure carrément des plombes...
Aussi, on devine trop aisément la stratégie de réalisateurs utilisant le foot pour internationaliser leur production. Et ce d'autant plus que d'un point de vue takeutique comme tekeunique, le peu de crédibilité de bon nombre de phases de jeu (les engagements par exemple) prouve bien qu'ils n'y connaissent absolument rien au foot.
Une curiosité d'abord enthousiasmante, mais qui malheureusement finit par s'essouffler. Dommage.
6,5/10