Je sais, ma note est surprenante, mais elle est, selon moi, logique au plus haut point. Non parce que des films de requin merdiques à souhait, j'ai du en voir une tonne; les Ghost Shark, les Sand Shark et autres requins à deux têtes. La différence se trouve surtout dans le fait que "Sharknado 4" est un film de requin qui s'assume enfin; c'est pas vraiment nul à chier, non, parce que c'est une bonne comédie.
Alors oui, je vous concède que pris au second degrés, c'est pas vraiment ça; pire même, ce doit être désastreux. Mais si vous le regardez en sachant pertinemment à quoi vous attendre, si vous le regardez dans la ferme intention de passer un bon moment devant une bonne vieille comédie aux airs de nanar volontaire, vous prenez pas la tête, visionnez le, et dites m'en des nouvelles.
Non parce que je veux bien que l'on massacre ce film parce qu'il est complètement stupide, voire même toujours délirant, mais c'est le propos même du film; ce serait comme massacrer La Nuit des morts vivants parce que les personnages sont toujours enfermés, ou tacler Fight Club parce que c'est trop poussé dans la réflexion. Ici, c'est l'exact inverse : les types se font un malin plaisir de pousser leur délire dans l'irréflexion la plus totale, et l'irrévérence la plus jouissive.
Parce que Sharknado, c'est un délire de geek qui s'assume; bourré de références aussi nombreuses qu'hallucinantes, hilarant par bien des aspects, le film distrait son spectateur sans prétention, et ce sans ne jamais se prendre au sérieux. L'on pourra aisément critiquer l'aspect fortement what the fuckesque du film, comme j'ai pu le voir maintes et maintes fois sur la toile, mais pour moi, ce n'est pas un problème.
Je veux dire, quand tu te dégottes un tel filon d'or, autant l'exploiter au maximum sans se donner de limites, non? Surtout quand c'est aussi joyeusement débridé, et particulièrement assumé. Y'a qu'à voir le délire dans lequel les mecs ont plongé sur la fin du métrage; complètement incroyable, presque tombé des nues. Personnellement, cela ne m'a guère dérangé; je serai donc de mauvaise fois de critiquer un film qui m'a plus sur des détails qui n'ont pas plus aux autres.
Certes, c'est pas trop ça quand on pense au jeu des acteurs ( pauvre Gary Busey ), ni au travail de mise en scène, mais ce fut un panard si intense, un pied à tel point énorme que je pouvais pas le noter plus en deçà de ce que j'ai fait; ç'aurait été se montrer bien sévère pour rien. Le délire Sharknado continue, les hommages en tous genres se multiplient ( tellement que je ne peux vous citer TOUS les clins d'oeil faits à des films en tous genres ), et la connerie n'a jamais été aussi intelligente. Pour les amateurs de films décérébrés qui s'assument.