Je suis ennuyé.
Vraiment.
Parce que tout y est pour que je descende en flamme cet épisode de Noël.
Tout.
À commencer par le cas principal, The Abominable Bride qui n'offre aucune difficulté.
Une fois qu'on a entendu que le mari n'a pas pu identifier le corps de la suicidée, il est évident qu'il y a eu substitution.
Une fois qu'on a la clé, on voit un Sherlock se débattre pour comprendre un cas limpide, c'est assez pénible. D'autant qu'il nous donne la deuxième clé lui-même (mais à ce stade, il est possible qu'il ait trouvé).
Dans une maison fermée de toute part, s'il y a un meurtre, c'est que le meurtrier est à l'intérieur.
Si on y ajoute une révélation finale lors d'une scène pontifiante et lénifiante, dans un cadre grotesque, tout y est pour avoir un épisode plutôt pénible.
Le tout, sans mentionner les allers-retours entre le passé et le présent, qui sont probablement trop nombreux et inutiles. Déterrer un cadavre, vraiment ?
Ah, et le fan service. Ouais, c'est naze. Vraiment. Finir la S3 sur le retour de Moriarty c'était déjà discutable, et peut-être le symbole d'une série qu'il aurait fallu arrêter, mais chacune de ses apparitions dans cet épisode sont gratuites, juste parce que les spectateurs (moi le premier) ont adoré sa prestation dans les deux premières saisons.
Enfin, presque, parce que la scène des chutes de Reichenbach est véritablement géniale, et est le point d'orgue sur le truc qui a rendu cet épisode géniale pour moi. Le double niveau de lecture, complètement meta, avec Watson qui est non seulement l'ami de Holmes, mais aussi l'auteur de son personnage, voilà ce que j'ai adoré. Ces scènes permettent au spectateur de rechercher à la fois les références aux romans, aux films (Elementary, my dear Watson), et les plus belles, les références internes, quand une confusion s'installe entre les personnages de la série et ceux des nouvelles publiées par Watson.
Sérieusement, c'est génial, malgré le reste. Parce que ça pimente la relation Holmes/Watson d'une façon inédite.