Premier contact avec le géant japonais enrichi par des échanges à la sortie de la salle, merci le PIFFF !
Peut-on incarner le surhumain héroïque sans inhiber le sens du collectif ? Éléments de réponse entre deux tatanes de monstres géants !
Synthèse de la formule originelle problématisée à l'aune de 50 ans d'histoire, Shin Ultraman se pose en contrepoint solaire de Shin Godzilla, toujours à hauteur d'homme. Le surhumain héroïque y apparaît dans toute son ambivalence : s'il élargit l'horizon des représentations et de la connaissance, il rappelle aussi le genre humain à ses limites. Dès lors, il suffira que ce dernier se prenne au piège de l'idolâtrie pour que le mal y fasse son office. Se pose alors la question de l'incarnation du héros, et du combat qu'il doit mener pour cultiver ce qu'il voit de meilleur en l'être humain.
Alors pourquoi seulement 6/10 ? Le séquençage façon film-recap m'a pas mal déboussolé au départ, d'autant que l'exposition est extrêmement courte (moins de 10min). Je n'ai pu réellement apprécier le film que dans sa seconde moitié, quand le rythme s'apaise pour laisser les thématiques de fond émerger. De plus, et je mets ça sur le dos de mon manque d'expérience du tokusatsu, j'ai trouvé que les séquences d'action manquaient cruellement d'impact malgré un posing très léché (le coup de poing sur le Gabora...).
Cela dit il y a une raie manta avec un chapeau fedora, donc pourquoi se priver <3