Comme ça fait déjà assez longtemps que je n'ai pas écrit de critique sur ce site (environ trois mois), je décide donc de revenir en force avec un film que vous adorez tous. En plus d'être l'un des films les plus cultes de la planète, il gardera toujours une place particulière dans mon coeur. En effet, Shining a cet effet particulier qui fait de lui un film qui au lieu de vieillir au fil des années, se renouvelle avec le temps.
Même si je crois qu'à ce jour, rares sont les personnes n'ayant jamais vu ou même entendu parler de ce long-métrage, je me dois tout de même de résumer l'histoire. Jack Torrance, un écrivain alcoolique, débarque à l'hôtel Overlook avec sa femme et son fils pour écrire un nouveau roman. Le film suit à la fois l'évolution de Jack, dont la folie le rattrape progressivement, et celle de son fils Danny, qui possède le Shining.
On ne peut pas critiquer cet œuvre sans mentionner l'excellent jeu de Jack Nicholson, qui projette probablement la performance de sa vie. Mais il ne faut pas oublier Shelley Duvall, qui je trouve est facilement et injustement critiquée. Je pense que ce qui rend son personnage aussi crédible, même si certains penseront le contraire, est qu'elle était par moments réellement terrifiée par le rôle et les agissements de Nicholson. C'est pourquoi ils se complètent parfaitement bien. Le casting n'aurait pu être changé.
Il y a bel et bien une raison pourquoi le film m'a autant marqué, et la voici : Lors de mon premier visionnage, j'étais terrifié. La personne qui osera venir me dire que ce n'est pas un film d'horreur n'y connait absolument rien. Je tremblais tellement j'avais peur, mais c'est probablement aussi car au même moment, mes parents se sont mis à se disputer assez violemment. J'avais alors l'impression que ce qui se passait dans le film allait se produire dans la vie réelle. J'entendais les cris de Wendy en même temps que ceux de ma belle-mère et vice versa avec Jack et mon père. Plus la musique s'intensifiait, plus tout le reste s'intensifiait. Bordel, cette musique... Ce premier visionnage fut pratiquement un traumatisme. Je l'ai revu plusieurs fois depuis, mais à chaque fois, je ne peux m'empêcher de repenser à ce jour.
Je me rends compte dès l'instant que je n'ai toujours pas parler de Kubrick, alors qu'il est l'essence même du métrage. Je vais donc laisser un peu de côté mes histoires personnelles. Malgré que ce ne soit pas mon préféré du réalisateur, ce dernier étant Orange mécanique, je ne peux que constater tous les efforts techniques consacrés à ce projet. Tout est magnifiquement bien cadré, la mise en scène est parfaite, les décors sont extrêmement réussis et l'ambiance est terriblement magistrale. Il n'y a qu'à voir les plans avec les deux sœurs jumelles, ceux avec Danny se promenant dans l'hôtel et le fameux plan de la hache détruisant la porte des WC, suivi du mythique "Here's Johnny" pour se rendre compte que le travail réalisé est tout à fait fabuleux.
Malgré tous ces beaux points positifs, il existe encore des gens pour détester le film. Je tiens à dire que je respecte tout ceux qui ont un avis différent au mien par rapport à certains longs-métrages , car je suis moi-même le premier à ne pas spécialement apprécié des films que la plupart des gens ont aimé (vous n'avez qu'à aller voir ma critique sur Gran Torino pour vous en apercevoir). Par contre, le problème de ceux qui n'aiment pas Shining est souvent qu'ils se fient beaucoup trop au livre de Stephen King. Mais à quel point on s'en fout que Kubrick ait adapté le roman à sa façon ! C'est ce qui en fait un bon film ! Dans ma critique sur le film Le survenant, je parle beaucoup de cette manie à toujours critiquer un film par rapport à son livre. C'est totalement ridicule de penser de cette manière. Surtout quand on voit l'échec commercial et critique du téléfilm The Shining, qui est pourtant bien plus fidèle au roman de King.
Pour moi, Shining fait partie de ces films auxquels je n'arrive pas à donner la note parfaite, car justement, il est trop parfait. Il est vrai que j'aurais pu mettre un 9/10, mais il a eu tellement d'éloges que ça ne servirait presque à rien. En plus, ça entrerait en incohérence avec d'autres films que j'aime beaucoup plus. C'est pourquoi un 8/10 lui va très bien pour ma part.
P.s. On attend avec impatience Doctor Sleep.
REDRUM
Edit... Je viens de m'apercevoir que sans m'en rendre compte, j'ai fait pratiquement la même intro que dans ma critique sur le film 15 février 1839. Ma bad.