Adapté du roman de Stephen King (lol), Shining nous conte l’histoire d’une famille qui décide de loger dans un hôtel isolé une partie de l’année (lol2), en hiver (lol3), le tout au-dessus d’un cimetière indien (lol4). Il y a plusieurs choses à reprocher à ce film mais on va commencer par le plus évident : son scénario.
L'idée peut être intéressante à première vue, mais c'est sans compter le fait que l'on sache tout ce qui va se dérouler dans le film, 50 minutes à l'avance. Au début du film, le directeur explique à Jack que le précédent gardien était arrivé ici avec sa femme et ses deux filles, et qu’au cours de l’hiver, il est devenu un peu dingo et a tué sa famille avec une hache. C’est bizarre, Jack et sa famille arrivent également tout seuls et l’hiver approche. On se demande ce qu’il va se passer ! La fin est prévisible, que ce soit sur son lieu ou bien sur la manière dont les choses vont se passer. On se doute du lieu dès les premières minutes, le labyrinthe est l’endroit introduit dès la première visite de l’hôtel, on le voit également représenté sur la table et sur les moquettes de l'hôtel.
La manière dont les choses vont se passer est logique, Danny ayant réussi à sortir du labyrinthe pendant la première scène. Quiconque étant doté d’un peu de logique comprend ce qu’il va se passer en voyant Jack, attardé boiteux et Danny, gosse ayant la connaissance des lieux, rentrer dedans.
Scénario pauvre et cramé, donc.
Les personnages ne sont pas creusés, la femme de Jack est une sotte un peu soumise sous les bords, qui fait passer le bonheur de son enfant avant celui de son mari. Danny est un gosse obscur qui a le Shining, don lui permettant de communiquer, de voir ce qui ne s’est pas encore produit et voir ce qui s’est passé il y a très longtemps. A part se murer dans le silence quand ça l’enchante ou bien voir des jumelles ensanglantées, on se demande vraiment l’utilité du personnage. Quant à Jack Torrance, on assiste à sa descente vers la folie, qui, au lieu d’être lente et progressive, est très rapide.
Jack Nicholson est le seul à tirer le film vers le haut. Son jeu d'acteur, bien que parfois dans l’excès, est réussi dans l’ensemble. Shelley Duvall est une grosse truie qui meugle pendant plus de la moitié du film. Mal jouée, ses expressions effrayées sont à la limite du caricatural et ne sont pas crédibles. Quand on la voit déambuler dans l’hôtel d’un pas gauche avec son couteau, on a qu’une seule envie : lui prendre et lui planter dans le bide.
Quant à l'ambiance, elle est en partie ratée (ce film ne fait pas peur) mais s'en sort grâce à la musique et aux longs plans séquences. Cette ambiance ne tient cependant pas très longtemps, très vite brisée par des dialogues lents, inintéressants, notamment au bar, censés montrer la schizophrénie de Jack. Quelques scènes sont cependant franchement réussies (la confrontation entre Jack et sa femme dans l'escalier, la hache dans la porte, Danny avec son vélo dans les couloirs), d'autres carrément inexploitées. Alors qu'elle constituait une bonne intrigue, et qu’elle aurait pu être au cœur de la trame, la chambre 237 a été totalement négligée. Elle a été réduite à une jeune femme qui se transforme en vieille, Jack ferme la chambre à clé et plus rien. Le gosse qui veut tuer sa mère, mais finalement ça lui passe; les jumelles qui ne devaient vraiment que vouloir jouer gentillement puisqu'elles arrêtent d'apparaître au bout d'un moment, le noir qui fait 10h d’avion et 5h de voiture pour finalement se prendre un coup de hache dans le bide, génial, c'était intéressant de nous faire perdre autant de temps à nous montrer ses appels téléphoniques et son voyage si c’est pour le faire crever directement.
Bref, c'est de la merde.
4.