Shokuzai partie 2.
Cette deuxième partie contient les histoires des deux autres jeunes filles et la résolution de l'intrigue.


L'histoire d'Akiko m'a beaucoup accrochée. Elle est liée à l'histoire de base par le traitement de la pédophilie et j'ai également apprécié le traitement de cette fille-ours, hikikomori affirmée du fait du traumatisme et de cette mère qui ne veut pas la voir autrement qu'en ours. Je crois que c'est l'histoire la plus intéressante dans son traitement. Elle fait les choses pour venger Emili, parce que contrairement aux deux précédentes elle se souvient.


La dernière jeune fille est traitée sur un mode différent. Surement car c'est la seule qui se fiche pas mal de son serment. Elle mène la vie qu'elle veut, en oscillant entre la petite fille pure et la perverse. Elle ne subit pas le danger, elle le devient. Et mène la danse dans le sens qui l'intéresse.
Le traitement musical est très différent.
C'est à la fin de cette histoire que l'on sait qui est l'assassin d'Emili.


Et c'est là que ça commence à me décevoir, beaucoup. La résolution de l'intrigue est lourde, et en fait des caisses niveau justification. Ça tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, sans le moindre lien avec les 4 récits précédents. C'est trop de coïncidences. C'est trop long, et ce n'est pas ce que j'attendais. Et j'aurais pu aimer être surprise mais ce n'est pas le cas.
Même si Asako joue terriblement bien, elle ne parvient pas à porter seule le poids de cette résolution trop lourde.


Bref, dans mon esprit la résolution de l'intrigue gâche tout. J'espérais que chaque histoire offre une pièce du puzzle, j'espérais aussi un véritable lien, un véritable fil qui les lie, au delà du traumatisme et de la manière dont il les affecte toutes.
Ce film est une critique des hommes dans le sens large. Pas un seul pour racheter la condition masculine : les lâches, les pervers, les fous, les méchants. Chaque type y passe. C'est assez juste dans la manière dont les types sont traités.


Il y a un point sur lequel je mettrais 10/10, c'est la construction de l'image et le son. Pour la construction de l'image, c'est bluffant. Je me suis souvent dit pendant le film qu'un arrêt sur image ferait un fond d'écran parfait. C'est réfléchi, c'est géométriquement harmonieux quand ça doit l'être, tordu quand on veut créer quelque chose chez le spectateur.
Le son et la musique sont gérés pour créer un effet. Pas de hasard, il y a de la maîtrise là dedans.


Dommage donc que cette résolution de l'intrigue soit si peu satisfaisante.

CastorManonLavi
5
Écrit par

Créée

le 6 août 2015

Critique lue 210 fois

CastorManonLavi

Écrit par

Critique lue 210 fois

D'autres avis sur Shokuzai : Celles qui voulaient oublier

Shokuzai : Celles qui voulaient oublier
Sasory
6

Critique de Shokuzai : Celles qui voulaient oublier par Sasory

Cela peut paraître étrange (même si personne n'a du le remarquer), je met 4 et 6 au deux films et 7 à la série, du coup je vais m'expliquer, donner mon avis sur le(s) film(s) et sur la série (qui...

le 8 juin 2013

12 j'aime

2

Du même critique

La Reine des Neiges
CastorManonLavi
4

Ma candidature au lynchage

Bon, avouons le, je ne suis pas hyper fan de disney ( pas ouvertement disons). Mais il y a 4 ans de ça, quand j'ai emmené ma filleule et sa soeur voir Raiponce, je suis sortie du ciné... enchantée...

le 15 mars 2014

3 j'aime

Tanguy
CastorManonLavi
7

Critique de Tanguy par CastorManonLavi

Chatiliez aime parler des enfants, des accouchements et des incompréhensions. Plus de dix ans après je vois ce film pour la première fois. J'avais déjà beaucoup aimé la vie est un long fleuve...

le 25 oct. 2013

3 j'aime