Ce second volet nous propose de suivre le destin des deux jeunes filles restantes, celles qui voulaient oublier le meurtre d'Emili, Akiko et Yuka. La première mène une existence assez morne jusqu'au retour de son frère, de sa compagne et de la fille de celle-ci, une petite de l'âge d'Emili à l'époque. De soupçons en flagrant délit, Akiko commettra l'irréparable au nom d'une moralité supérieure qu'il est impossible de condamner. La seconde est fleuriste, en mal de couple et d'enfant, enviant sa sœur qui a tout ce qu'elle ne possède pas - et qui trouvera le moyen de se venger pour rétablir l'ordre qu'elle souhaitait au départ.


Il est ici une nouvelle fois question de la menace que représente pour chacune le genre masculin - ce qui en fait finalement une oeuvre assez féministe. On assiste en effet souvent à une revanche des femmes prises sur les tentatives de domination des hommes par la force. Il y est une nouvelle fois question d'honneur, de vengeance et de pénitence.


Bien qu'ayant beaucoup aimé cette seconde partie, je regrette qu'elle ait perdu le grain surnaturel qui faisait son mystère et sa force dans la première. L'atmosphère y est globalement plus "réaliste" et c'est finalement ce qui la dessert. En revanche, certains moments sont véritablement effrayants, et l'on comprend qu'il faut finalement peu de choses pour donner la chair de poule au téléspectateur : un couloir sombre, une haine tenace, l'ombre de la vengeance, une lame de couteau, des secrets bien enfouis.


De révélations en surprises, le personnage d'Asako - endossé par une actrice qui m'a sidérée par son allure et sa beauté- révèle sa face sombre et les méandres de son mystérieux passé - menant peu à peu - parfois un peu trop lentement à mon goût - au dénouement.


Bref, un second volet un peu moins hypnotique mais tout aussi prenant que le premier, une mise en scène impeccable et une passionnante plongée au coeur de la psyché japonaise, de ses craintes et de ses obsessions.


Note pour moi-même : essayer d'être un peu plus "japonaise" de l'attitude : au plus fort de l'émotion, laisser couler une seule et unique larme, face à la terreur, tenter de garder un visage immobile, hiératique, forteresse imprenable telle...Une leçon de stoïcisme !

BrunePlatine
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le 26 juil. 2015

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