Le film commence avec des scènes de sexe non simulées à tire-larigot. Et des trucs plutôt loufoques sinon complètement barrés, aboutissant à un faux orgasme et à une auto-éjaculation buccale à la va-vite car monsieur rentre à la maison et il faut effacer les preuves. La qualité de Shortbus, donc, se résumerait à afficher l'acte sexuel comme un geste tout à fait naturel qu'importe les bizarreries que l'on peut en faire avec. Mais à côté, que reste-t-il ? Une thérapie de groupes arty qui n'a pas grand-chose de très pertinent à raconter. On s'ennuie un peu, les personnages et leurs histoires finissent par lasser et l'épisode orgiaque final manque de force. Question orgie, on se tournera vers le Caligula de Tinto Brass en version non censurée. Car ce Shortbus, malgré toute la hype à sa sortie, a plus des allures de sitcom bien pensante que de bombe prête à déverser ses nappes de chaleur sur le public.