Apocalypse Ñow
Ce qui fait de Denis Villeneuve, depuis maintenant quelques années, une véritable valeur sure du cinéma nord-américain, c’est qu’il est tout sauf un pur produit hollywoodien. Prisoners n’était pas...
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le 10 oct. 2015
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Voilà. C'est tout pour moi c'était Evy. Oh, ça va, vous êtes passés très près de "Ne jamais prendre le Del Toro par les cornes", donc estimez vous heureux, ce sera déjà pas mal.
Denis Villeneuve offre aux spectateurs un film ultra-classique -calme toi, c'est à peine le début de la critique et je te sens bouillonner, où les plus amoureux ne manqueront pas de faire référence à Prisoners, Enemy (toi aussi cite un film que tu n'as pas vu, tu verras c'est marrant), pour rappeler le génie de la tension qu'il est et sa signature bien particulière qu'il entretient film après film, cette mort dans l'âme tant dans la posture que dans les tréfonds de ses personnages. La réalité, c'est que Villeneuve est déjà très loin de Polytechnique, ovni absolu s'il en est, et qu'il ne prend aucun risque. Tout semble rouler sur son film. De là à dire qu'il est plat, Kate Moss sera en désaccord...
Les scènes dites "choc" retombent comme des soufflés, parce qu'elles sont d'une part attendues et d'autres part, tellement vues et revues, et pas seulement dans son propre cinéma. Au-delà de quelques plans très beaux, la photographie est beaucoup moins impressionnante que dans ses autres films, et le fait qu'elle me paraisse déshumanisée me repousse allègrement. Faire traîner certaines scènes en longueur (le bonhomme est amateur du genre) crée son petit effet mais ne vaut pas grand chose car : ce n'est pas en plan-séquence, c'est un regret, et ça arrive beaucoup trop souvent pour que l'admiration prenne le pas sur la lassitude.
On se retrouve donc avec un film dit classique (je l'ai déjà dit mais synonymes.com ne me propose que ça le lâche), avec un personnage principal complètement bouffé par l'ampleur du film. La faute au manque d'envergure et de charisme du personnage en question, engoncé dans une épaisse fourrure de déterminisme, et de Emily Blunt, qui contrairement à une Chastain dans Zero Dark Thirty, livre une copie fade et ne permet jamais à ce qu'on s'identifie à elle. A l'image du film, il est désengagé, distant, paralysé par les enjeux trop ambitieux (ou au contraire, trop pudiques). Josh Brolin est pas mal, amusant, même si sa présence est un peu gadget. La vraie sensation du film est, et j'ai bien envie de dire comme d'habitude, l'immense Benicio Del Toro. Ce serait un procès dégueulasse de parler de facilité en disant qu'il "joue toujours le même genre de rôles avec la même tête". Facile, avec sa carrure et sa gueule de cinéma ? Sûrement pas ! Un monstre d'acteur, qui n'a pas besoin de mots pour étayer le background de ses personnages.
Qui peut en dire autant ? Kad Merad, sûrement. Et encore.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes « Il vous est jamais arrivé de tomber sur un mec qui fallait pas faire chier ? C'est moi. », Des acteurs et actrices encore meilleurs que Nicolas Bedos dans Amour & Turbulences donc autant vous dire qu'ils pourraient remplir 740 millions de fois le Stade de France., Les films où le héros doit être cocu tous les soirs depuis vingt ans tellement il manque de mourir à peu près 137 fois avant la fin., Je voulais faire rimer 2015 avec un mot en inze mais il n'y a que quinze donc du coup ça n'a aucun sens, sinon c'est une liste sur mes films vus cette année. - 365 films vus et Carte UGC illimitée.
Créée
le 31 oct. 2015
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10 commentaires
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