L'esthétisme de la muerta des cartels de la drogue

Film à voir dans l'esthétique de la tension et des aspects les plus mauvais de l'humanité. L'affiche attire déjà l'attention, la bande-annonce est excellente et le film restent fidèles aux 2 avants-goûts. Emily Blunt porte un personnage au comble de la peur même si elle est présentée comme celle qui a le plus de cran au début du film par les autres personnages même si on voit les contradictions du personnage. Del Toro porte un personnage complexe mais logique dans son objectif plus que personnel. On ne tombe pas dans les clichés, les non-dits ou les aperçus des horreurs suffisent, on vit le malaise qui est permanent dans la maison de l'horreur du début, dans la ville de Juarez, dans les salles d'interrogatoire et jusqu'au bout, dans le désert ou dans la villa, on halète.
Les images sont superbes, des couchers de soleil, des lumières incertaines, des prises qui rendent poétiques une intervention des plus sanglantes surtout celle en vision de nuit.
La musique est aussi prenante que celle du film contagion, sauf qu'ici le poison n'est pas la drogue mais les hommes.
Le pathos avec le gamin et son père flic mexicain reste juste ce qu'il faut sans trop alourdir.
On peut sentir le scenario car on devine qu'il y a forcément un truc qui ne tourne pas rond dans le mécanisme mais la fin reste superbe.
Bref, un film à voir et à revoir pour en saisir toutes les nuances.