Sideways... Je suis allé voir ce film par hasard, parce que le titre sonnait bien, parce qu'une photo entrevue dans un magazine avait l'air sympa. Sans savoir trop à quoi m'attendre: par un chemin détourné, quoi. How appropriate.
On a donc deux vieux potes quadras célibataires, Jack le fêtard et Miles le dépressif, qui partent en virée. Une semaine, pour faire la fête avant le mariage de Jack. Miles veut faire la tournée des vins californiens, histoire de ressasser le blues de son divorce qui le hante. Jack, lui, veut draguer et coucher. Enterrer sa vie de garçon, comme on dit...
Et bien malgré ce pitch pas très original, on découvre un film tout en finesse, avec des personnages crédibles, joués avec beaucoup de talent. On appréciera la relation entre Miles et Jack, personnages que tout oppose mais liés par une ancienne camaraderie d'adolescents - et justement, chacun manque de maturité, dans deux styles très différents. Et en chacun à besoin de l'autre. On comprend que si Jack a voulu cette virée, c'est surtout pour sortir Miles de sa dépression. Et au tournant du film, c'est Miles qui viendra en aide à Jack.
Pour leur donner la réplique, ils vont rencontrer deux jolies oenologues. On retiendra surtout la charmante Virginia Madsen, dont les scènes de séduction avec le fuyant Miles sont vraiment émouvantes.
Au final, Sideways est vraiment un film rare. A côté des comédies romantiques américaines soit niaises, soit vulgaires qu'Hollywood nous pond au kilomètre, il est atypique, séduisant, drôle et émouvant, avec des acteurs et actrices aux physiques de second rôle, et au talent véritable. Comme quoi, le titre est vraiment bien choisi.