Welcome to Silent Hill!! par Faye

A l’occasion de la sortie demain de Silent Hill révélation et de la soirée organisée Vendredi 30 novembre voici une review du Premier Film.
Le commencement :
C’est en 2001 pendant le tournage du Pacte des Loups que Christophe Gans (ancien critique de cinéma mais également réalisateur de Crying Freeman ou le massacre d’un manga) manifeste le désir auprès de son producteur d’adapter Silent Hill un jeu qu’il affectionne en film. Pour cela il doit obtenir les droits du jeu auprès de Konami, il leur envois une k7 vidéo dans laquelle il clame son amour du jeu. Devant son enthousiasme, konami cède et en 2006. C’est après un travail de 5 ans, ponctué de menace de mort de la part de certains fans, que le film sort. Malgré les réactions un peu trop excessives de certains admirateurs, on peut comprendre leur peur, il faut dire que les jeux vidéo et le cinéma n’ont jamais fait bon ménage. On frissonne encore à l’époque en se remémorant des adaptations tel que Super Mario, Résident Evil ou bien encore le terrifiant (pas au sens littéral) Alone in the Dark.
Silent Hill suit il cette tradition du massacre de licence vidéo ludique ? C’est ce que nous allons voir.
Ne réveillez pas la somnambule !!
(Avant de commencer je préfère prévenir ceux qui n’aurez pas encore vu le film qu’il y a des spoilers)
Tout commence par des parents affolés une nuit qui cherchent leur fille Sharon. La coquinette somnambule de son état qui passe son temps à se balader en hurlant qu’elle doit rentrer chez elle à Silent Hill (ville dont le nom ne doit pas être prononcé selon ses parents.)
Mais pourquoi donc la petite Sharon 10 ans hurle t’elle à la mort le nom de la ville de Silent Hill ? A-t-elle des intérêts dans la ville ? fait-elle partie d’une agence de voyage ? Et bien non, cette pauvre petite chose a été adoptée et sa maman pense qu’elle vient de Silent Hill. Elle décide donc soit disant dans l’intérêt de sa fille de partir discrètement et sans prévenir le papa à Silent Hill.
Le long du chemin la blonde Rose outre le fait de faire semblant de pas entendre son téléphone histoire de faire inquiéter son mari, se rend compte que plus elle s’approche de Silent hill plus sa douce fifille devient de plus en plus flippante. La petite artiste a décidé de changer de style et de livrer à sa maman de merveilleux dessins avec de gentils personnages en feu ou des lieux bien flippants.
Pour couronner le tout, la mère va passer une sale soirée : en effet son doux mari lui coupe les vivres et elle se fait suivre par une femme flic au regard méfiant qui l’a poursuit jusque dans Silent Hill.
Nous arrivons enfin dans Silent Hill avec l’espoir que l’histoire va finalement devenir plus intense et flippante, mais avant ça nous avons droit à un acte fort de maman protectrice : La courageuse Rose toujours poursuivi par le flic stalker décide pour le bien de son enfant de foncer avec sa voiture dans le portail délimitant l’entrée de la ville et bien sûr de ne pas regarder la route mais sa radio qui s’affole et là arrive ce dont on se doute tous : L’accident !!! Bravo c’est une bonne mère qui se souci de la sécurité de sa fille !!
Bref lorsque rose se réveille sa fille à disparu, elle se met à la chercher nous permettant ainsi de découvrir Silent Hill, une ville déserte plongée sous la cendre (selon la légende un feu a pris dans une mine dans les années 70 et ne s’est jamais éteint d’où la cendre). Là mes amis arrive ce que nous attendions, alors que Rose semble avoir repéré sa fille et essaye de la rattraper, nous attendons ce son familier, le son qui nous a tous stressé lorsque nous jouions : la sirène !!!
Le ciel s’assombri et la pauvre Rose se fait attaquer par des espèces de bébés diaboliques et difformes. La pauvre sous le choc, ,nous retombe dans les pommes. Lorsqu’elle se réveille, le jour est là, elle en profite pour reprendre ses recherches, elle retourne à sa voiture, pour trouver un des merveilleux dessins de sa fille lui présentant une superbe école bien glauque (là encore les amateurs du jeu salivent).
Malheureusement notre super flic de choc est encore là et la coquine sans écouter l’histoire de la petite Rose lui passe les menottes (je suis sûre qu’elle aime ça la coquine). Là nous avons une superbe scène que je qualifierais de scène « blonde attitude », en effet Mme la policière veut joindre son commissariat et elle ne voit pas que sa prisonnière porte autour du coup un beau portable dont celle-ci s’est servi pour appeler son mari il y a 5 minutes !! puis blonde attitude deuxième édition, Super flic voit un truc que l’on peut qualifier d’humanoïde dégueulasse et au lieu de tirer sans sommation, elle préfère lui dire de s’arrêter sinon elle tire( quand on voit que l’actrice est aussi intelligente dans Walking dead ça soulève pas mal de questions).
Bref pour avancer dans ce scénario un peu long il faut le dire, Rose s’échappe et va à l’école pour retrouver sa fille. Elle commence à entendre parler d’une petite fille du nom d’Alessa qui aurait eu quelques ennuis à l’école, parait que c’est une sorcière. Elle n’a cependant pas le temps de réfléchir plus (ce qui a l’air dur pour elle apparemment), et se fait poursuivre par des hommes portant des masques à gaz qui pourraient sortir d’un épisode de docteur Who.
Alors qu’elle pense leur échapper, plus de créatures glauque et corps torturés lui tombent dessus.
Mais au fait comment il va le papa dans tout ça ? Et bien il part finalement à la recherche de sa femme parce qu’il en a eu marre de la harceler au téléphone.
Il arrive à Silent Hill et aidé d’un gentil policier il part à la recherche de sa famille dans une ville totalement différente de celle dans quelle se trouve justement sa famille. Il va en apprendre d’ailleurs un peu plus sur le passé de sa fille, ce qui sûrement le fait s’interroger sur la bonne idée qu’il a eu de l’adopter.
Revenons à présent à Silent Hill version flippante. Pour vous la faire courte, c’est le bordel, le scénario se perd dans histoires de secte et de gens tarés qui voyaient des sorcières partout, Rose après avoir rencontré le gentil Pyramide Head, découvre que sa fille adoptive est le fruit d’Alessa ( rappelez vous la pauvre fille persécuté par la ville) la pauvre a fini brulé par la communauté et veut sa vengeance, c’est dans ce but qu’elle a attiré rose et Sharon. Malheureusement pour Mme super flic cette vengeance arrivera trop tard, la pauvre finie en barbecue.
Pour finir Alors que le Papa fatigué par sa promenade, revient bredouille chez lui, il croit entendre la voix de sa femme mais lorsqu’il la cherche il ne trouve rien, s’il savait…. Il se trouve qu’en fait Rose et sa fille Sharon (qu’elle a décidait de gardait malgré sa vilaine maman biologique qui a tué tous le monde) ont réussi à s’enfuir mais comme par hasard lorsqu’elles rentrent à la maison, se rendent compte qu’ici aussi on trouve des cendres.
Mais alors c’est comment ?
Lors de sa sortie, malgré des critiques mitigées le film a plutôt bien marché il a rapporté 97 607 453 $ soit deux fois son budget, ce qui est plutôt pas mal.
Ce que l’on peut dire du film, c’est que là où il marche et rend bien justice au jeu vidéo, c’est par sa réalisation et son esthétisme.
Gans et son équipe ont parfaitement su rendre l’aspect dérangeant, angoissant et crade de Silent Hill. La ville nous ai présenté de jour comme une ville morte noyée sous la cendre le tout dominé par le blanc ,le noir et le gris. on a une impression de temps arrêté, on comprend facilement qu’on ne se trouve plus dans notre réalité, on ne sait même plus si nous sommes vivant ou mort.
Silent Hill la nuit c’est l’enfer !! On se sent compressé, souillé tout y est sale, rouillé jonché de cadavre mutilé et de mutant, on retrouve ici bien les sensations du jeu.
Autre réussite : Pyramide Head, son côté malsain est parfaitement rendu et il faut dire qu’il est plutôt classe lorsqu’il arrache la peau de sa victime !
Autre point positif c’est la façon dont Gans nous présente cet univers, pour lui tous ces monstres, ces choses dégoutantes sont là parce que c’est nous qui les avons créés: Il s’agit de nos peurs, nos préjugés, nos folies…etc.
Pour Gans Les habitants de Silent Hill sont responsables de leur enfer et sont maudits pour leurs fautes.
La femme a également un rôle important, à la fois bourreau et juge, forte, cruelle et pure, elle tient ici un rôle important.
Passons aux points négatifs du film :
Il y a d’abord le casting. Nous retrouvons des figures connus comme Sean Bean (Lord of the ring, Game Of throne), Laurie Holden(X files, Walking dead) et d’autres moins connue mais marquantes comme la jeune Jodelle Ferland (kingdom Hospital, Twillight 3).
Que dire ? Si l’actrice jouant le rôle de Rose est plutôt convaincante et La jeune Sharon/Alessa fait plutôt bien son rôle habituelle de la fille flippante, le reste du casting et plutôt mou. Sean Bean dans le rôle du père donne l’impression de se foutre royalement de sa famille et se la joue rebel du style Cartman de South Park en nous envoyant un gros « Je vous emmerde et je rentre à ma maison.
Laurie Holden dans le rôle du super flic en feu est juste comme dans tous ses rôles : tête à claque !! Et c’est avec soulagement qu’on accueille la scène dans laquelle, elle meurt !! Le gros problème du casting c’est ça : on n’arrive pas vraiment à s’attacher aux personnages et on se moque de savoir ce qui va leur arriver. Mais comme nous allons le voir ce problème n’est pas entièrement dû au casting.
Passons maintenant au scénario qui est à mon sens le plus gros point faible du film : c’est long, confus et idiot par moment, il reprend cependant des éléments des jeux (ce qui est bien) mais on a parfois l’impression que c’est jeté un peu n’importe comment pour faire du fan service, ce qui est dommage.
Pour finir :
Malgré pas mal de défauts, le film est quand même agréable à suivre et rend quand même un bon hommage à la saga Silent Hill. On peut donc dire en conclusion ce film est à classer parmi les adaptations de jeux vidéo tenant à peu près la route.

Une critique de Faye