D'abord timide, le long métrage monte petit à petit en puissance pour au final devenir quelque chose de grand, et de beau, et de très puissant aussi.
Pour ne pas vous gâcher cette découverte, je ne vous dévoilerai pas des éléments de l'histoire mais j'essaierai de vous en exprimer l'essence à travers ces mots :
L'insouciance est d'abord la seule couleur
Puis se mêle la teinte noire de la cruauté
La frontière entre jeu et violence se fait de plus en plus ténue
Pour finir par disparaître complètement
Puis l'on aperçoit timidement une âme vaciller
Une âme fragile qui essaie de survivre
Comme une flammèche parmi l'ouragan
Alors que cette âme s'arrête de briller
Elle en rencontre une autre
Encore plus fragile
Les deux âmes commencent par se regarder
Puis finissent par se frôler
Pour s'éloigner
Deux âmes brisées, trop absorbées par leurs abîmes
Pour se rendre compte de l'existence de l'autre
Puis elle se touchent
Mais l'une disparaît, tandis que l'autre se brise
Puis les deux âmes ne font qu'une
Pour se rendre compte qu'il n'y pas que deux âmes
Mais une multitude
Et que le monde est vaste et que la vie est belle
Silent Voice à mon humble avis, est une de ces œuvres qui frôle du bout des doigts la trame de l'existence, ce qui fait de nous ce qu'on est, et qui a même le culot de nous apprendre des choses et de nous faire réfléchir.
C'est intelligent, c'est très beau, c'est intéressant, et par dessus tout c'est bien mené et c'est rempli de tout plein d’émotions assez surprenantes et rafraîchissantes.