Âmes sensibles, demi-tour, ou vous serez contraintes de fermer les yeux quelques fois tant les scènes sanglantes affluent par moment et sont bien angoissantes. Le film est réussi pour cela, le visionner tout seul dans le noir vous fera transpirer dès l'arrivée des morts-vivants déchiquetés et surtout déchiqueteurs... La femme aliénée est de même effrayante lorsqu'elle se rapproche de la caméra, le (satané) chat vous fera sursauter à des moments récurrents, et le petit garçon reste une des plus terribles peurs des parents : perdre son enfant. Le film cumule d'ailleurs les représentations de diverses peurs : peur du noir, de la mort, des revenants, des esprits, de la folie, du cannibalisme... Il y a de quoi se sentir dans un univers glauque, et le paroxysme reste : le chat
qui meurt
de façon tellement réaliste que l'on se demande presque s'ils n'ont pas tué un chat pour la réalisation (heureusement, non, le chat n'est en fait qu'anesthésié) et la scène finale dans laquelle le
père tue lui-même son fils qui pleure et embrasse sa femme pendue et nécrosée
... Stephen King avoue volontiers qu'il s'agit d'une des meilleures adaptations qu'on lui a donnée jusqu'ici, et l'on comprend pourquoi... Glauque mais bien réalisé.