Dans la mesure où un téléfilm de série B peut avoir de bonnes idées, il y a plein de bonnes idées et de choses sympathiques dans Simetière 2, dont on sourit gentiment avec une grande mansuétude malgré une réalisation assez foireuse (qui par moments n'est pas sans rappeler les Contes de la Crypte auxquels Mary Lambert n'est pas étrangère) et des incohérences à la pelle. J'apprécie quand même un certain nombre d'effets à l'ancienne, vus d'aujourd'hui, assez réussis, et les personnages ne sont pas si débiles que ça. Quoique un peu quand même. En tous cas jusqu'à la moitié du film, qui tape ses deux bonnes heures, ça se laisse voir. On veut y croire. Y'a même un genre d'ambiance qui se pose. C'est dire.
C'était sans compter sur le scénario. Qui dérape complètement d'un seul coup. Pour partir dans un grand n'importe quoi pénible, pour un final ridicule. Plouf, fait le film sympatoche qui fait ce qu'il peut avec bonne volonté. Plouf, fait-il comme tous les films de genre qui d'un coup se mettent à avoir des prétentions qui les rendent absurdes, pénibles et ridicules.
Dommage, trois fois dommage. Au moins. En s'en tenant à une idée de base efficace, sans verser dans les fioritures et les considérations débilo-affectives sur la mort des proches et dieu dans tout ça, ça pouvait passer.
Mais plouf...
Nota: Simetière 2 souffre du syndrome des "Nuits de Dracula", à savoir des bruits d'animaux complètement délirants pour faire genre ambiance. Ça arrive plusieurs fois dans Simetière 2, va savoir pourquoi, les forêts du Maine se mettent à gémir de cris de bêtes "de la jungle guyanaise sous EPO", pour ne pas me citer, j'm'escuze bien. Mais quand même, à chaque fois, ça me révolte.