Le Japon coule.

Tout est dit dans ce superbe titre, où le Japon va se retrouver submergé par les eaux, les typhons, les tempêtes, ainsi que par les séismes et le Mont Fuji qui menace d'exploser ; et tout ça en quelques semaines. Le film est sorti localement en 2006, avec un certain succès, et il aura fallu plus de cinq ans, après un certain séisme, pour le voir diffusé dans le reste du monde ; ce qui peut expliquer certaines choses sur sa relative qualité.

Car avant tout, il s'agit d'un film catastrophe, tiré d'un roman paru en 1973, et où le réalisateur n'est autre que Shinji Higuchi, un ancien des effets spéciaux, et ça se voit. Le budget étant de 25 millions de dollars, une fortune au Japon, je pense que 99% est passé dans les explosions, les miniatures ou les lames de fond, car je trouve ça assez réussi, un peu gâché parfois par l'omniprésence du numérique, mais c'est assez crédible. Malheureusement, le 1% restant a du être partagé entre les acteurs et les scénaristes qui enfilent tous les clichés du genre, à ceci près que le chien n'est pas sauvé pour une fois.

Il reste une part politique où il est question des futurs réfugiés japonais qui vont devoir élire domicile dans des pays voisins, voire en Europe, mais c'est assez vite évacué pour privilégier le spectaculaire, et les explosions, où il reste un espoir contenu dans une fosse sous-marine où il faut y déposer une ogive pour sauver le pays.
Mais à ceci près, ça s'oublie assez vite, et de Shinji Higuchi, je retiens surtout le formidable Shin Godzilla.