Western finlandais

On peut s'attendre à un film "grindhouse" décérébré, mais le charisme des acteurs et la beauté de la photographie l'élèvent bien au-delà du concept.

La mise en scène offre quelques plans superbes, des compositions visuelles qui pourraient être tirées de classiques des années 60 ou 70. La photo -- les contrastes, la palette de couleurs, l'utilisation de la lumière -- sublime certaines scènes.

Enfin, le charisme des acteurs (particulièrement Jorma Tommilla, le protagoniste, et Heksel Hennie, l'antagoniste, mais sans oublier Mimosa Willamo, la prisonnière qui prend la tête de la révolte) permet au film de se démarquer encore un peu plus au-dessus de la simple série B.

On ne va pas chercher un scénario compliqué, mais aussi simple (simpliste) soit-il, il fonctionne. C'est ce qu'on attend, et la division en chapitres apporte un surcroît de fun distancié. Le film aurait pu être un western minimaliste ou se situer dans un univers à la Mad Max. C'est brut et ça va droit au but.

Le bémol... les dialogues. La seule chose qui ne semble pas tout à fait digérée, un peu trop référentielle, surtout quand il s'agit de souligner la légende du protagoniste. On est entre Rambo 3 et John Wick plutôt qu'entre Pale Rider et Impitoyable, avec un peu de remarques / jeu méta trop artificiels. Et le fait que tous les personnages parlent anglais n'aide pas à l'immersion.

Mais vu le peu de dialogues, on va dire que c'est un détail.