Des zombies nazis qui chevauchent des requins volants (et invisibles) pour conquérir le monde. Tout est dit. Aussi, si vous ne cherchez pas plus loin qu'une soirée entre potes, Sky Sharks fait l'affaire, avec des effets spéciaux "réels" vraiment plus soignés que d'habitude (merci à Tom Savini, le vieux de la vieille des trucages latex du cinéma d'horreur : il ne perd pas le coup de main, et rend le film étonnamment gore par moments !). En revanche, les effets numériques sont à la limite du flou (pas artistique), on ne comprend pas ce que l'on voit, parfois. Les flashbacks sont pénibles en cassant la continuité de l'histoire (les sauts dans le temps n'arrêtent pas de couper l'action), et les acteurs jouent comme des quiches (on note quand même Tony Todd, alias Candyman, dans le casting... Il y a de beaux noms qui défilent, au début du film). De même, les boîtes de production comme Lamantin Films (qui produit des films assez décalés, jusqu'aux récents Terrifier) assurent un budget plutôt confortable (il s'est chiffré ici à 6 millions de dollars, ce qui est énorme pour ce genre de films, et ce qui ne se retrouve absolument pas à l'écran : où est passé l'argent ? Rends !). Mais dans l'ensemble, Sky Sharks n'est pas désagréable, plutôt drôle et inventif lors des attaques d'avions, ou lorsqu'on voit des têtes, tripes, œil en latex qui volent... La BO n'est même pas dégueu, et on a eu un petit sourire sur "l'aéroport de Nice" où absolument rien n'est écrit en français et tout le décor est fait en numérique qui dégouline. Mais on a notre plan Tour Eiffel, comme dans tout film catastrophe qui se respecte, alors on est content. L'intrigue se suit facilement, sans trop de longueurs (ne seraient tous ces flashbacks), et le final bordélique nous assure à peu près l'oubli prochain de ce film, au profit des nettement meilleurs Dead Snow (le 1 et le 2), se classant plus modestement aux côtés du premier Iron Sky (qu'on n'aime qu'à moitié). Enfin, ne partez pas trop vite à la fin : le générique ne fait pas 15 minutes (pour un film d'1h30, ce qui aurait été étonnant), mais il comprend une scène annonçant la suite de Sky Sharks, et une bande-annonce de Sky Frogs (le film que regarde le papy à la télévision au début du film). Celui-ci, on est sûr de ne pas vouloir le voir (pas de blague, hein...).