Skyfall est un film en deux actes. Une première partie classique, limite clichée où les scènes d'actions s'enchainent ainsi que les bons mots de James Bond. Poursuite d'un méchant tueur et un Bond qui chie, as usual, sur sa hiérarchie. Les gonzesses se font prendre directe, sans détour, sous la douche alors que le péquin moyen serait inculpé de viol. Bref, James remplit son contrat pour ceux qui viennent voir un bon vieux Bond. Seulement c'est du déjà vu et revu ! Puis arrive la seconde partie qui coincide plus ou moins lorsque le vilain, joué avec un talent grandiose par Javier Bardem, subit un interrogatoire au sein du MI6. Une scène pompant allègrement sur l'interrogatoire du Joker dans The Dark Knight. Cependant, ce Skyfall ne sera plus le même après cela. Oubliez tout ce que vous avez vu de la licence. Pour les 50 ans, les clins d'oeil sont en nombres, sans être aussi gros que pour les 40 ans dans Die Another Day. Ici, de Goldfinger à GoldenEye, en passant par Rien Que Pour Vos Yeux où encore les classiques avec le retour du "James Bond Will Return" au générique, le fan qui sommeille en moi était heureux comme une pucelle à leurs découvertes.
Sans être un scénario à tomber à la renverse, ce 23ème Bond se veut plus fin, plus malin. La mise en scène est juste grandiose et ce, de la scène d'action en ombre chinoise à Shangai jusqu'à la scène finale de la sublime Ecosse. Javier nous fait passer de la terreur au rire et entre au panthéon des vilains de l'agent secret, aussi culte qu'un Blofeld ou un Requin. Sans "spoiler", on peut dire que ce James Bond boucle la boucle et la licence pourrait limite s'arrêter là. En nous faisant passer du classique à une nouvelle ère, Skyfall est prometteur pour l'avenir de la saga...