Après un quantum of solace qui n’a pas su conserver les qualités de casino royal, Skyfall continue efficacement de renouveler la franchise.
Je ne suis pas un fan de James Bond, je n’ai regardé très peu de films avant Pierce Brosman, et hormis goldeneye aucun film ne m’a particulièrement marqué. Mais j’ai accroché au réalisme de casino royal, à la violence du personnage et au scénario recherché.
James Bond se fait vieux. Après une blessure grave, ses talents sont compromis, mais il n’est pas le seul. A notre époque moderne ou il n’y a plus aucun grand ennemi et ou l’informatique tient une place majeure, le rôle de l’agence d’espionnage est remis en question.
Dans « skyfall » la dévotion de Bond, son lien avec M est mise à l’épreuve avec un méchant machiavélique qui a un lien particulier avec lui. Charismatique ce méchant-là est particulièrement réussi. Le passé d’orphelin de Bond est évoqué aussi.
Il y a plus d’humour que dans les précédents, le Bond joué par Daniel Craig est plus désinvolte, plus caustique, plus proche des précédentes versions. Plusieurs références sont faites, comme l’Aston Martin, et une qui m’a bien fait rire au sujet des inventions de Q : « vous vous attendez à un stylo qui explose ». Façon amusante pour se démarquer des précédents films.
Aucuns soucis niveau d’action, comme la course-poursuite rythmée en début du film, et des plans très beaux, combat à main nue en ombre chinoise à Shanghai, paysage islandais nocturne face à une maison en feu, confrontation sur un lac glacée…
Alors oui, l’absence de gadgets et un héros plus sombre continuent d’en rebuter certains, surtout que dans ce film les James Bond girls ont peu de présences. Mais le développement psychologique du héros, les scènes soignées propulsent ce film au-delà d’un simple film bourré d’action divertissant.