Un nouveau James Bond, que ce soit avec Daniel Craig ou n'importe qui, on s'en réjouit ! On trépigne dans la file d'attente, on se tortille sur son fauteuil, on bouffe rageusement son pop-corn en ronchonnant contre les interminables pubs, on pousse enfin un "Aaaah" soulagé quand la lumière finit par s'éteindre. Alors évidemment, ça met la pression sur l'équipe du film de savoir que des milliers d'amateurs avertis vont dévorer et ausculter leur p'tit bijou. Ou pas d'ailleurs...
Il ne faut pas déduire de ce qui est dit plus haut que quoi qu'on m'ait servi, je m'en serait retourné tout content. Non, non, non. En temps qu'aficionado j'ai aussi mes exigences surtout après Quantum of Solace qui n'était pas plus un James Bond que Moonrise Kingdom (la castagne en plus). Verdict : quelle bouffée d'oxygène de retrouver un peu d'humour, Q qu'on a envie d'étriper quand il la joue "Pfff un stylo qui explose c'est so ringard", une Aston-Martin, une vraie (j'y tiens), une super scène non-censurée à la Maman j'ai raté l'avion ... Et surtout de chez surtout, un p***** de méchant ! Bon j'ai jamais douté de la capacité de Javier Bardem à jouer les psychopathes mais là le drôle montre qu'après No Country for old Men, il avait encore quelques fers au feu, et pas des moindre parbleu.
Bref des trucs terribles. Cela dit, y a des petites choses qui nous empêchent encore d'atteindre le Nirvana : des longueurs, des faux-rythmes dans l'action, une James Bond-girl pas vraiment au niveau, des gadgets minimalistes, un générique un poil spoiler... Cependant l'impression générale reste sans équivoque : un regard vers sa voisine en fin de séance et un petit sourire en coin :"C'est d'la booooonne !"