Quoi de mieux que la sortie de Skyfall pour fêter en beauté les cinquante ans de la franchise James Bond.

Le début démarre sur les chapeaux de roues, et ne laisse aucun répit au spectateur en le lançant directement dans le feu de l'action. La teneur du récit permet de passer un moment passionnant. Les décors, la mise en scène et les passages d'action se diversifient. Rien ne se ressemble, mais pourtant tout s'assemble plutôt bien.

Le film a son lot de bonnes idées en alternant quelques clins d'oeil (la Aston Martin DB5, la grande classe !) et les clichés propres à 007, tout en y apportant une pincée d'humour et de modernité afin de permettre aux fans de la première heure, tout comme les néophytes, de s'y retrouver.
Contrairement à ce que je redoutais ce n'est pas casse-gueule, et chaque acteur est à sa place - mention spéciale à Javier Bardem qui s'avère crédible dans son rôle de bad guy, le genre d'antagoniste flippant.

D'un point de vue contextuel, la tradition globe-trotteuse est maintenue.
Le réalisateur Sam Mendes réussi à transposer le mythe de l'agent secret dans différents lieux tels que Shangai, Londres (surtout Londres !), ou encore même la campagne d'Écosse.

Dans la case des déceptions, soulignons la prestation précipitée de la française Bérénice Marlohe qui ne parvient pas à marquer les esprits en tant que "James Bond Girl", c'est la potiche de service.
D'autre part, malgré qu'on perd un peu le côté "gadget" (je me souviens de la réplique de Q. qui disait : « Vous auriez voulu un stylo qui explose ?. On ne donne plus trop dans ce genre-là »), dans l'esprit cet épisode est plus traditionnel que les précédents, grâce à un découpage à l'ancienne qui rend hommage aux prémices du black suit.

Le scénario ne part pas dans tous les sens, et il se transcende par rapport au personnage joué par Daniel Craig via des révélations sur son passé dans lequel il est replongé (la scène où il laisse brûler la maison de son enfance, pour ainsi aller de l'avant). Dommage que la fin soit tirée par les cheveux...
Un petit mot sur la musique d'introduction chantée par Adele qui est magnifique.

A titre personnel, j'attendais Skyfall au tournant après la déception qu'a été Quantum Of Solace, heureusement celui-ci sauve les meubles. C'est un bon cru pour tous les fans d'action en général.
Mais cet épisode semble tout de même laisser certains adeptes sur le coin de la route à cause des nouvelles tournures qui ont été prises, et un dénouement en demi-teinte.
Eren

Écrit par

Critique lue 591 fois

20
5

D'autres avis sur Skyfall

Skyfall
Jackal
8

-Everybody needs a hobby. -So what's yours? -Resurrection.

James Bond, qu'on croyait mort suite à une bavure, doit affronter Raoul Silva, un ancien agent psychotique du MI6 qui a juré de se venger d'une trahison de M en lançant des attaques informatiques de...

le 26 oct. 2012

125 j'aime

21

Skyfall
Chaiev
6

A l'usure

Il ne nous manquait plus que ça : voilà que ce bon vieux Bond se met à faire dans le post-moderne : à lui les délices de la mise en abyme et de la métafiction ! Ce n'est d'ailleurs surement pas un...

le 29 oct. 2012

98 j'aime

20

Skyfall
guyness
8

Les archives James Bond, dossier 23: Je l'M à mourir

Quotient James Bondien: 7,33 (décomposé comme suit:) BO: 6/10 La bande originale de Thomas Newman n'est pas désagréable, elle accompagne plutôt efficacement plusieurs des scènes les plus importantes...

le 22 mai 2022

76 j'aime

23

Du même critique

Babylon
Eren
10

Mille & une cuites

On le sait depuis quelques jours, le film de Chazelle a fait un gros bide pour son entrée au cinéma. Je ne vais pas m’étaler sur la question du pourquoi et du comment de ce bide, même si cela a...

Par

le 6 janv. 2023

125 j'aime

25

Les Sentiers de la gloire
Eren
10

La Fureur de l'Étranger

Je la tiens pour de bon. L'oeuvre de Stanley Kubrick la plus touchante et humaine. Pour moi j'entends... L'oeuvre qui, quand on me citera le nom de son réalisateur, me reviendra à l'esprit avant...

Par

le 8 févr. 2014

122 j'aime

7

Mad Max - Fury Road
Eren
8

POPOPO !!

Un putain de grand concert dans un monstrueux désert, flambé par le talent de confectionneur de ce cher Miller qui, au contraire d'être avantagé, aurait pu être surmené par l'handicap que génère ce...

Par

le 14 mai 2015

118 j'aime

5