Et pourtant, Sleep relève plus de l’épouvante que de l’horreur, et encore il n’y a pas de scène vraiment effrayante. Il s’agit plutôt d’une atmosphère inquiétante qui va crescendo.
Un jeune couple sur le point d’avoir un enfant voit sa gentille existence chamboulée par le somnambulisme de monsieur. Celui-ci a un comportement de plus en plus étrange la nuit, au point que madame s’inquiète sérieusement pour l’intégrité physique de leur progéniture. Elle en arrive à ne plus dormir et à devenir presque aussi flippante que son mari. Une paranoïa réciproque va s’installer entre eux jusqu’à un final particulièrement réussi, faisant apparaitre un judicieux conflit entre croyance et raison.
Moi qui aime beaucoup dormir et qui ai peur du noir, j’étais un bon client pour ce film. Celui-ci est maîtrisé de bout en bout (bravo pour un premier long-métrage) mais je m’attendais quand même à plus de frissons. En effet, mis à part l’explication surnaturelle, ce huis-clos très réaliste reste tout public.
NB : Avant de réaliser ce premier film, Jason Yu a été l’assistant de Bong Joon-ho (Parasite), ce qui explique peut-être les touches d’humour présentes dans Sleep.