Mon coup de cœur de 2009. Aujourd’hui, il me fait toujours autant d’effet.
« Slumdog Millionnaire », c’est l’histoire de la survie d’un garçon pauvre et de son frère aîné. Les deux enfants n’ont pas de mère, pas de toit, pas d’avenir. Pas d’avenir vraiment ? Rien n’est moins sûr. Dans une Inde ravagée par la pauvreté et les inégalités sociales, il existe un jeu qui fait rêver les hommes : la version indienne de "Qui veut gagner des millions ?". Bien des années après sa terrible enfance, Jamal tente sa chance et parvient à remporter 10 millions de roupies. Comment un jeune homme venu des misérables rues de Mumbai dispose-t-il d’autant de connaissances ? Triche-t-il ?
La réponse à ces interrogations ne sera délivrée qu’après avoir eu un aperçu des malheurs du jeune homme.
L’histoire se déroule ainsi en plusieurs temps : le jeu, l’interrogatoire par le toujours génial Irrfan Khan et le passé de Jamal. Les pièces s’emboitent peu à peu. Le passé du jeune garçon est parfois touchant, souvent pitoyable mais la plupart du temps terrible.
Malgré les horreurs qui nous sont données à voir, « Slumdog Millionnaire » reste un film qui rend heureux. Le film défend tellement l’idée que chacun peut changer sa vie à condition de s’accrocher à ses rêves qu’on y croit. Comme Jamal, on espère atteindre ses rêves à l’unique condition de ne jamais s’abandonner au désespoir. Niais mais efficace, tout comme le final touchant où Jamal retrouve Latika.
Avec des acteurs convaincants (mention spéciale aux enfants), des musiques envoûtantes, le film semble tout faire pour ressembler à un pur produit indien. Ce qu’il n’est évidemment pas. Le générique enfonce les portes ouvertes et plonge dans les clichés bollywoodiens avec une chorégraphie, certes bien exécutée et agréable à regarder, mais aussi légèrement hors propos.
Pas la peine de chercher plus loin, « Slumdog Millionnaire » est et restera un film superbe, ayant amplement mérité ses huit oscars.