Chères jeunes filles en fleurs,
Je crois que je suis tombé amoureux de vous...
Car votre présence, retardataire, certes, a cependant illuminé ma séance de Smile, celle de 16H40.
Même si le film n'en avait nul besoin.
Car tout classique qu'elle est dans sa mécanique, l'oeuvre fonctionne à plein. Tendance un peu trop moderne, sans doute, vous diront certains, puisqu'il mise plus que de raison sur le concept du jump scare, nouveau cancer du genre horreur aux yeux des puristes.
Oui, il s'agit aussi de briser une chaîne de malédiction, ce qui a déjà été vu mille fois ailleurs.
Mais Smile se permet d'imprimer dans la mémoire du spectateur nombres d'images traumatiques créant le malaise, avec comme figure de proue, ce sourire malsain accompagnant chaque sursaut, chaque éclat de violence démonstrative.
Un sourire carnassier provoqué sans doute à l'idée de jouer avec la psyché déjà fragile de son héroïne victime, avec son trauma fondateur à chercher dans l'âge d'enfance.
Smile navigue dons de manière sadique entre effroi et obsession en isolant son personnage principal, en lui faisant perdre pied. En rendant son angoisse de plus en plus oppressante.
Le rythme est assez trépidant, sans pour autant être précipité. La réalisation, elle, est honorable, nourrissant une efficacité d'autant plus surprenante que ce qui se passait à l'écran, par instant, me faisait quand même oublier la présence de vos trois délicates personnes pour le moins belles et exubérantes.
Car vous avez eu la délicatesse pachydermique d'arriver un quart d'heure en retard, en vous bousculant dans un gloussement tout à fait charmant de dindes crétines évadées d'une basse-cour.
Car vous eu cette charmante attention de ne pas la refermer de la séance, vous secouant, rigolant comme des imbéciles heureuses, dans une sonorisation digne du Stade de France donnant à vos babillages dérisoires une portée voisinant la mondovision.
Car vous vous êtes assagies quelques instants, avant de remettre ça, histoire de bien me signifier que mes quelques gueulantes, vous n'en aviez pas grand chose à foutre.
Mais je crois que votre charme le plus éclatant, c'est celui de votre non-éducation des plus sidérantes, de votre sans-gêne encombrant, de votre morgue toute en grâce bovine quand je vous ai rattrapées à la sortie de la séance pour vous dire votre fait.
Mais je crois que je suis tombé amoureux quand je n'ai reçu pour toute réponse à ma gueulante que votre rire le plus idiot, qui m'a fait m'interroger sur le pourquoi de votre présence dans cette salle de cinéma presque deux heures durant, autre que le plaisir démonstratif de faire chier le monde et d'en jouir de chaque seconde à plein.
Mais au moins, vous savez qui si vous recroisez un jour ma route dans une salle de cinéma, je prendrai un plaisir libérateur à vous en vider à coups de pompe dans votre arrière-train. Ça soulage.
Cela m'a fait comprendre au bout du compte que garder ne serait-ce qu'une image marquante de ce Smile, dans de telles conditions, relève d'une certaine forme d'exploit, preuve que le film, sans doute, est loin d'être mauvais.
Et parce que vous avez nourri ce billet de votre charme et de vos coquines facéties qui m'ont donné envie de vous baffer dans un grand sourire, je vous prie de croire, chères petites pétasses lamentables, en l'expression de mon plus profond mépris.
Behind_the_Mask, #balancetadinde.