Sourire Forcé
Parker Finn tente de capitaliser sur le succès du premier opus en abordant des thématiques plus larges comme l'addiction et l'industrie des pop stars. Malheureusement, cette suite ne parvient jamais...
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Le premier volet de Smile est l’un de mes plus gros flips de cinéma. J’avais eu la chance de découvrir le premier long métrage de Parker Finn vierge de tout avis, sans rien avoir lu, vu ou entendu sur le film : j’avais passé une séance particulièrement stressante, recroquevillé sur mon siège en poussant des petits cris sur les jump-scares les plus efficaces (la scène du chat, et celle de la tête à travers la vitre de la voiture notamment).
Cette fois-ci, j’étais prévenu et je savais à quoi m’attendre ! Smile 2 n’est évidemment pas une partie de plaisir, mais j’ai nettement préféré ce nouveau volet. Il ne fait aucun doute qu’avec cette suite, le réalisateur Parker Finn s’installe comme l’une des nouvelles figures de l’épouvante moderne.
Le gros succès du premier (1,2 millions de spectateurs en 2022) repose sur un concept horrifique particulièrement attrayant, développé par le cinéaste dès son court métrage Laura Hasn't Slept (et qui lui avait valu une belle réussite en festivals), celui d’une malédiction qui passe de main en main, et de sourires pour le moins traumatisants.
C’est Malaparte qui disait « Chaque fois qu’un homme sourit, il ajoute des jours à sa vie ». Eh bah là pas vraiment…
Avec Smile 2, Parker Finn continue de développer le concept en poussant encore plus loin les curseurs. Vous aviez trouvé l’ambiance du premier volet angoissante, et la mort des protagonistes particulièrement violente ? Sachez que le « 2 » a récemment écopé d’une interdiction aux moins de 16 ans, soit un pas supplémentaire dans la censure par rapport au premier volet, qui était estampillé -12 avec avertissement.
L’une des grosses nouveautés, c’est la dimension que prend la saga avec ce second volet. Le premier n’avait beau pas être un huis clos, il en résultait une sensation d’enfermement, d’emprisonnement. Au contraire, cette suite donne l’impression d’ouverture. La protagoniste principale n’est plus Rose, psychiatre débordée, mais Skye Riley, une pop star de classe mondiale – le parallèle avec Taylor Swift est à peine déguisé. La promesse d’un grand concert, dans un stade bondé, fait passer le film et la saga dans une nouvelle dimension.
Ce qui est bien avec Smile, c’est que ce n’est pas que de l’horreur qui tache. Tout comme dans sa première réalisation, Parker Finn soigne ici sa mise en scène. La scène d’ouverture, tout en plan séquence, offre une plongée impressionnante dans le film. Elle prend la suite directe de la séquence finale du premier, tout en étant assez adroitement tournée pour accrocher également un spectateur qui n’aurait pas vu le film de 2022.
Plusieurs autres scènes marquent également par leur aspect graphique léché. On retiendra par exemple des plans de ville upside/down (déjà présents dans le premier film), une caméra particulièrement dynamique qui joue avec les cadrages, ainsi qu’une scène d’hôtel qui restera comme le « 1,2,3 Soleil » le plus flippant du cinéma ! Anxiogène à souhait !
L’autre point fort du film, c’est son actrice principale, Naomi Scott. On a pu découvrir l’actrice de 31 ans dans le costume de Jasmine, la princesse du film Aladdin de Guy Ritchie, ou encore dans la bande de super agentes-spéciales du Charlie’s Angerls de 2019. Dans Smile 2, la voilà qui crève l’écran dans la peau de la pop star Skye.
Avec son rythme trépidant, sa trame efficace qui questionne notre perception de la réalité, et sa photographie soignée, Smile 2 a tout pour être la nouvelle terreur de ce mois d’Halloween. Il faut dire que le monde de la pop musique se marie particulièrement bien au genre (on pense bien sûr à la sortie récente du Trap de Night M. Shyamalan) et au style horrifique-psychologique !
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleures suites de films, 2024 : année cinématographique bluffante et Les meilleurs films de la Paramount
Créée
le 16 oct. 2024
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