Parker Finn, artisan de la frayeur, orchestre chaque élément de sa mise en scène avec une précision presque clinique. L’ouverture, un plan-séquence saisissant, nous happe immédiatement, nous plongeant dans l’abîme de son univers, où l’angoisse se mêle à une folie palpable.
Si Smile 2 hérite des qualités de son prédécesseur, il s’en émancipe aussi par une audace accrue : Finn compose ici un récit horrifique où l’hystérie visuelle atteint, par moment, des sommets. Entre les éclats de terreur pure et une photographie éthérée brouillant sans cesse les contours du réel, le film hypnotise autant qu’il dérange. Pourtant, cet éclat formel se heurte parfois à un récit inégal : un ventre mou ralentit l’élan, fragilisant une trame qui peine à tenir la promesse de ses prémices.
Mais Finn, refusant de fléchir, sublime ces failles dans une conclusion magistrale : un crescendo de décadence, de créativité et d'audace, où le grotesque côtoie l’inconcevable. Smile 2 n’est pas qu’un récit d’horreur, mais une plongée vertigineuse dans le chaos émotionnel, un miroir brisé reflétant la terreur tapie en chacun de nous.