'Snatch' s’inscrit dans la lignée directe de 'Trainspotting'.
On retrouve dans le film de Guy Ritchie les mêmes idées décomplexées de mise en scène que chez Danny Boyle : narrateur en voix off, montage frénétique, angles de prise de vue inhabituels, écran divisé, fort usage de musique ("Angel" de Massive Attack, le thème de Klint). Il n'y a pas de véritables innovations et tout n'est pas du meilleur goût, mais le réalisateur parvient à jouer de toutes ces techniques pour offrir un récit au rythme entrainant et astucieux. Mieux encore, 'Snatch' est fluide et limpide de bout en bout alors même le film présente plus d'une dizaine de personnages et plusieurs intrigues parallèles.
D'ailleurs, la galerie de gangsters mise en scène est mémorable. Charismatiques, maladroits ou déjantés, l'écriture de chacun des personnages est savoureuse, et le casting est exceptionnel. En fait, le film respire la sympathie, et malgré quelques passages dramatiques, le visionnage est très amusant. L'amateurisme des gangsters, l'humour et le flegme britannique, les dialogues croustillants et l'accent manouche de Brad Pitt font passer un très bon moment.