35 ans après Bon Voyage Charlie Brown, revoici Snoopy et toute la galerie imaginée par Charles M. Schulz dans un nouveau long-métrage d'animation cette fois-ci chapeauté par l'écurie Blue Sky. Réalisé par Steve Martino (les franchement pas ouf Horton et L'Âge de Glace 4), le film offre une animation 3D oscillant entre le chara-design 2D, la texture réaliste de l'image de synthèse et la fluidité saccadée de la stop-motion, comme l'avait brillamment orchestré le Lego Movie l'année précédente. En résulte un film visuellement impeccable mais qui manque cependant de consistance.
La lourde tâche d'adapter la BD qui avait débuté dans les années 50 dans un format cinématographique est donc respectée, l'humour et la particularité des planches de Schulz étant parfaitement retranscrits tandis que le scénario, original et concocté par les fils et petit-fils de ce dernier, nous garantit une aventure alliant tentatives désespérées de Charlie Brown à avouer sa flamme à une nouvelle élève et scénettes burlesques avec Snoopy. Hélas, si toutes ces frasques fonctionnent agréablement durant les vingt premières minutes, le reste du film bat sévèrement de l'aile et s'avère assez répétitif pour ne pas dire ennuyeux.
Outre des passages s'étirant en longueur (Charlie et le bouquin de Tolstoï), d'autres ne faisant tout simplement pas mouche (la scène de danse), c'est surtout face à un rythme inégal que ce film va pêcher. Gentillet sans être hilarant, joliment confectionné sans être époustouflant, attendrissant sans parvenir à émerveiller, Snoopy et les Peanuts reste un petit produit calibré pour les tous petits et occasionnellement les inconditionnels du comics mais peut aisément fatiguer les néophytes ou les adultes, l'enchainement parfois épileptique se mariant assez mal à des passages plus détendus. Sympathique, pas ébouriffant.