Le film commence très bien avec une intrigue plutôt originale (ça m'a fait penser à The Platform version horizontale) mais on réalise vite qu'ici nous n'aurons pas le droit à ce qui fait habituellement la force des films de Bong Joon-Ho.
En effet, les personnages sont très peu fouillés psychologiquement donc on ne s'y attache pas, et l'ambiance est globalement loufoque et peu réaliste, très éloignée du naturalisme brut de Mother ou Memories of Murder qui a contribué à en faire des chef d'oeuvre.
Et aussi, il n'y a pas d'humour. À moins que les personnages un tantinet ridicules (celui de Tilda Swinton en tête) à la Tim Burton soient drôles pour certains ? Pas pour moi. Cet aspect surfait à la Tim Burton (ou tout simplement Hollywoodien ?) m'a déplu et déçue de ce réa dont j'attendais beaucoup. On me souffle à l'oreillette que c'est du cyber-punk... bon, ça me fait une belle jambe. J'aime pas le cyber-punk alors.
Les seuls personnages attachants sont les personnages asiatiques, comme si Bong Joon-Ho était bien plus à l'aise à diriger ceux ci plutôt que les anglo-saxons qu'il a bien été obligés de caster pour faire sa superproduction hollywoodienne.
On y trouve tout de même quelques séquences qui sortent du lot :
l'évasion très inventive et pleine de suspense, la grosse bagarre à la machette ainsi que la note poétique de la scène finale.
Le film reste donc agréable à regarder mais on a l'impression de voir un grand réalisateur brader son talent en succombant aux sirènes des gros dollars.
Dommage.